Psychologie

Ado : Dois-tu partir de chez tes parents ?

Comment vivre chez ses parents, lorsque le fossé d’incompréhension se creuse chaque jour davantage ? Partir ou subir : telle est la question…

A l’adolescence, tu comprends que tu existes pour toi-même et non pour satisfaire les désirs de tes parents. Mais à l’ivresse de la liberté – avoir des relations sexuelles, sortir, choisir son avenir – s’ajoute la conscience que, faute d’autonomie financière, tu es encore sous tutelle, prisonnier de la famille, comme un oiseau à qui l’on aurait coupé les ailes.

Des parents qui ne lâchent pas prise

Plus question donc de laisser tes parents te dicter ta vie ! Seulement, ta mère te reproche de confondre la maison avec un hôtel et de transformer ta chambre en dépotoir… Tes parents te jugent irresponsables, contrôlent tes sorties, restreignent l’argent de poche ou commentent tes fréquentations, sans tenir compte de ton opinion, sous prétexte qu’ils ne veulent pas que tu gâches ta vie. Bref, les raisons ne manquent pas de te révolter. Du coup, tu te disputes sans cesse avec ceux dont tu attends le plus de soutien.

Un conflit sans issue

Devant l’accumulation de ce qu’ils jugent comme des provocations, les parents évitent rarement le conflit. Déçus de n’avoir pas su vous communiquer leurs propres valeurs et se voyant parfois accusés d’erreurs d’éducation, ils réagissent agressivement ou, au contraire, se font laxistes, ce qui n’aide pas davantage.

Faux départs

De porte claquée en déclarations tapageuses sur tes capacités d’indépendance, tu ne voies bientôt plus qu’une issue : quitter l’univers parfois étouffant de la famille. Cela signifie affronter le monde réel, gagner sa vie pour se nourrir, trouver un logement… Bien peu d’adolescents sont capables de faire face aux difficultés qui se présentent alors. Après un départ annoncé à grand bruit, on reparaît chez ses parents quelques heures ou quelques jours plus tard, profil bas, mais avec les mêmes rêves de liberté.

Evasions et faux-fuyants

Il est souvent difficile de se consoler de la perte de l’enfance, et avec elle, de la chaude complicité avec la famille. Au collège comme à la maison, on se sent parfois dévalorisé, mal aimé. La découverte de la liberté fait finalement souffrir. Cela démontre souvent l’échec d’un dialogue entre parents et enfants. Essaies avant tout de rétablir ce dialogue. Attention a ne pas avoir recours à des gestes extrêmes pour exprimer tes émotions. Ce n’est certainement pas la bonne solution.

Démesure et réalisme

Souvent, les parents craignent de ne pas assez préserver leur enfant des dangers de la vie. Pourtant, tu as l’impression d’être invulnérable ! Evite néanmoins les conduites à risques (rapports sexuels non protégés, conduite de moto sans casque…), qui peuvent te ramener brutalement sur terre. Ne reproche pas à tes parents leur frilosité : il s’agit de trouver un point d’équilibre. Ecoute et respect réciproques feront évoluer les rapports de l’agressivité à la convivialité. Mais pour cela, chacun doit y mettre du sien ! En essayant d’acquérir, de manière progressive, une nouvelle place dans la famille, tu y vivras enfin en harmonie, jusqu’au jour ou tu pourras voler de tes propres ailes…

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