Maladies et symptômes

Anorexie : un poids en trop

Si le top model Heidi Klum n’en finit pas de se faire remonter les bretelles après avoir «indirectement» encouragé l’anorexie dans son émission, la collection «squelette ambulant» n’est pas pour autant passée de mode. Banalisée par les médias, la tendance poids plume est devenue en effet un mal trop commun à nombre d’ados. Quand la balance joue avec nos vies…

Pas qu’un caprice coquet

A une époque où les castings sont devenus monnaie courante, la beauté idéale s’affine de plus en plus et ses fanatiques avec. 4 filles sur 10 se jugent ainsi «trop grosses» et il faut dire qu’elles ne sont pas contredites ni par la télé, ni par leur entourage. Que ce soit leurs copines addicts des dossiers régimes de Cosmopolitan et 20 ans ou leur petits amis qui bavent sur Mischa Barton.

Mais au delà des excès de zèle concernant sa silhouette, l’ado peut sombrer dans un mal plus grave : l’anorexie. Celle-ci se manifeste par une perte progressive de l’appétit et peut aller, pour l’anorexique, jusqu’au refus de se nourrir. La maladie se caractérise dans un premier temps par une baisse de poids impressionnante (de 15% à 50% de la masse corporelle, un sacré régime !), pour ensuite s’accompagner d’effets secondaires : disparition des règles, vertiges, fracture du col du fémur, des poignets ou encore de la colonne vertébrale, perte des cheveux, voire des dents.

C’est dans la tête

Si le corps paie les peaux cassés, l’anorexie se veut avant tout un mal d’origine psychologique. Le nom complet du symptôme est d’ailleurs «anorexie mentale». Sa victime préférée : une ado entre 12 et 20 ans, plutôt effacée et qui tente de s’affirmer, pourquoi pas en imitant les gravures de magazines adulées de tous. L’anorexique ne se considère pas comme malade et nie son état avant de rejeter son entourage dès que celui-ci – ironie du sort – répond à sa détresse. Tant qu’elle n’a pas reconnu la maladie, l’anorexique ne peut être hospitalisée. Pour arriver à ce stade, le dialogue s’avère vital, pas forcément en s’allongeant sur le sofa du psy.

Se soigner incognito

Parce que les proches ne comprennent pas toujours ce fléau, des associations permettent aux victimes de l’anorexie de s’entraider dans l’anonymat. L’association La Note Bleue propose ainsi une ligne d’écoute directe, grâce à SOS Anor : 08.92.70.12.36 D’autres comme la Maison des Adolescents se construisent en un véritable petit village dans lequel il est possible de poursuivre les cours et vivre avec ses parents tout en s’assurant les meilleurs soins face à la maladie.

Et après ?

Aujourd’hui, 1 anorexique sur 3 parvient à retrouver une vie normale. Pour les deux autres, s’ensuivent généralement des rechutes et donc des soins continus. 1 anorexique sur 10 enfin perdra la vie suite à son régime ou un suicide. La classe mannequin a ses limites…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *