Maladies et symptômes

Le coma

De quoi s’agit-il ?

Le coma est une altération prolongée de la conscience. Il peut survenir dès lors que le cerveau ne peut plus fonctionner normalement.

Quelles en sont les causes ?

Le cerveau est un extraordinaire moteur qui, pour fonctionner, a besoin d’une carrosserie (le crâne) en parfait état de marche et d’un carburant (le sucre) de qualité et quantité irréprochables.

Si la carrosserie est encombrée par un élément qui n’y a pas sa place, il peut y avoir coma. Ainsi les tumeurs cérébrales, bénignes ou malignes, et surtout les hématomes cérébraux peuvent entraîner un coma. Ces derniers sont principalement causés par les chutes ou chocs sur la tête (accidents de la route, chute d’un berceau, accidents du travail, de sport…). Mais parfois il n’y a pas eu de choc et l’hématome apparait spontanément : on parle d’accident vasculaire hémorragique*.

Quant au carburant, lorsqu’il vient à manquer, on parle de coma hypoglycémique, qui ne peut être « réveillé » que par un apport de sucre.

Et si le carburant contient des substances inadaptées, on parle alors d’intoxications. Un coma toxique peut être accidentel (par le monoxyde de carbone d’un chauffage au gaz défectueux, par des solvants industriels…) ou volontaire (alcool, drogue, médicaments…). Les intoxications peuvent aussi être fabriquées par le corps lui-même comme dans de rares et graves maladies qui entraînent l’accumulation dans le sang de substances qui, en excès, deviennent dangereuses pour le cerveau (urée, bilirubine…).

Comment prévenir son apparition ?

D’abord éviter les chocs sur la tête lorsque cela est possible !

Surveiller le bon état des appareils à gaz (chauffage, chauffe-eaux…). Eviter les abus d’alcool, de médicaments. Manipuler avec précaution les solvants industriels.

Dans le cas de maladies chroniques, une surveillance médicale régulière est nécessaire.

Les différents stades de coma

Le coma peut être plus ou moins profond selon la gravité et l’étendue de l’atteinte du cerveau.

On définit 4 niveaux ou stade de coma. Au stade I, le patient n’a pas sa conscience mais réagit si on le stimule (ouvre les yeux, grogne). Au stade II, il ne réagit plus. Seuls certains réflexes persistent (plier une jambe si on le pince). Au stade III, il ne peut plus respirer seul et doit être placé sous respiration artificielle. Au stade IV, le coma est dit dépassé : le cerveau n’a plus aucune activité, l’électro-encéphalogramme* est plat. On parle alors de mort cérébrale.

Comment le reconnaître ?

Lorsqu’une personne a perdu connaissance, il est impératif de veiller à ce que la chute en arrière de sa langue ne vienne pas obstruer les voiesaériennes supérieures. On peut penser à un coma si la personne ne réagit pas aux ordres simples (« serrez-moi la main »), ni au bruit, ni au pincement (ne pas la claquer !).

Lorsque le coma s’est installé, les médecins savent, par l’examen clinique soigneux du patient, évaluer la profondeur du coma.

Quels examens sont nécessaires ?

Pour voir un cerveau, on peut utiliser le scanner*, parfois complété par une IRM*.

Pour étudier le fonctionnement du cerveau, on peut enregistrer son activité électrique par l’EEG*. Une prise de sang permet de rechercher soit une hypoglycémie, soit la présence en quantité anormale d’une substance dangereuse.

Maladies dont les symptômes sont proches ?

Lorsqu’une personne perd connaissance, on peut penser à un coma. Cependant, la personne simplement évanouie réagit si on la pince.

La syncope est une autre forme de perte de connaissance, complète, brève et brutale. Si une personne perd connaissance, il est recommandé de rester auprès d’elle, de ne pas la déplacer, de lui parler constamment (noter l’heure à laquelle la personne ne répond plus), la pincer sans la claquer et appeler des secours si la personne ne réagit pas.

Quelle peut-être l’évolution ?

L’évolution d’un coma dépend essentiellement de sa cause et peut être très différente d’un patient à un autre. Les chances de récupération peuvent être approximativement évaluées au premier jour de l’hospitalisation par un examen soigneux des différentes fonctions du cerveau. Un pronostic est toujours difficile à faire car on a observé des réveils spontanés même après des comas très prolongés.

Quel traitement peut on proposer ?

Le premier traitement vise à supprimer la cause du coma chaque fois que cela est possible. La prise en charge plus générale d’un coma vise à maintenir les grandes fonctions vitales (respiration, tension artérielle, alimentation) grâce à un respirateur artificiel, à des perfusions. Un kinésithérapeute masse pour éviter escarres et ankylose. Les yeux sont fermés ou protégés pour éviter le déssèchement de la cornée.

Que devez-vous faire ?

Dans tous les cas de survenue d’un coma, après avoir contacté le SAMU, le patient peut être transféré d’urgence vers une structure hospitalière adaptée.

Le médecin du SAMU vous demandera d’évaluer la gravité de la situation :
- en le stimulant verbalement,
- et en réalisant une stimulation douloureuse.

Ne manipulez jamais un patient comateux, suite à un traumatisme (risques d’aggravations des lésions de la colonne vertébrale), attendez les secours professionnels.

En savoir plus

Le coma peut parfois être artificiel, c’est à dire prescrit, organisé et surveillé par une équipe médicale. Cela peut être nécessaire par exemple pour limiter les mouvements du patient en salle de réveil après une chirurgie délicate ou après un grave accident avant de commencer une opération. Il s’agit alors d’un coma léger qui cesse dès que les médicaments qui le provoquent sont métabolisés.

Lexique

- Scanner :

  • radiographie couplée à un ordinateur et qu permet de réaliser des images en coupes fines des différentes parties du corps. Cet examen utilise les rayons X.

- IRM : (Imagerie par Résonnance magnétique) :

  • examen radiologique qui permet, grâce au rayonnement magnétique émis par les molécules d’eau, de voir les différentes parties du corps. Cet examen n’utilise pas de rayons X.

- EEG (ElectroEncéphaloGramme) :

  • examen qui enregistre l’activité électrique du cerveau grâce à des électrodes (petites ventouses de métal) disposées sur toute la surface du crâne. Examen indolore, qui ne nécessite ni injection, ni anesthésie.

- Trachéotomie :

  • ouverture de la trachée pratiquée sous anesthésie, à la base du cou pour permettre le passage direct des tuyaux d’un respirateur artificiel dans la trachée, afin, notamment de ne pas abîmer les cordes vocales. Lorsque le respirateur est enlevé, l’ouverture est recousue.

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