Nutrition

Huiles de poissons

Huiles de poissons : Pourquoi ?

Huiles de poissons, huile de saumon d’Alaska, huile de foie de morue, les suppléments proposés sur le marché sont nombreux et variés et très médiatisés depuis quelques années. À juste titre car leur intérêt est leur contenu en gras dits poly-insaturés appelés omégas 3 dont les bienfaits sur la santé ne sont maintenant plus à démontrer. Les poissons concernés sont les poissons gras des mers froides : maquereau, sardine, thon, saumon…Ils obtiennent ces gras du phytoplancton qu’ils consomment.

Ces omégas 3, EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque ) sont, entre autre, à l’origine de composés appelés prostaglandines de série 3 responsables de la réaction anti-inflammatoire de l’organisme.

Les omégas 3 sont indispensables pour la protection cardiovasculaire, les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde…). Leur action au niveau du cerveau en fait une aide appréciable dans les cas de dépression comme ceux de déficit d’attention. La dose thérapeutique d’oméga 3 est estimée à 1500 mg/j.

La composition naturelle d’une huile de saumon d’Alaska par exemple est de 18% d’EPA et 12% de DHA. Une huile de foie de morue contiendra des quantités moindres, de l’ordre respectivement de 9 et 10%.

Ces huiles existent tant en capsules qu’en liquides, ces derniers étant le plus souvent aromatisés afin de rendre leur goût plus agréable.

Les procédés de filtration utilisés par les industriels assurent des teneurs en composés toxiques minimes et tolérables. Les gras des poissons ont tendances à stockés ces toxiques (DDT BPC, métaux lourds…), cette filtration est donc incontournable. Ceci est aussi vrai pour le foie, organe de détoxification du corps et qui va lui aussi concentrer les toxines.

Les teneurs de vitamine A et D dans l’huile de foie de morue pouvant atteindre 10 000 UI et 2000 UI, il n’est, par ailleurs, pas conseillé d’en consommer sur une longue période. Ces vitamines, A et D, s’accumulent dans l’organisme.

Ces suppléments sont maintenant bien connus du grand public, mais il est important de souligner que les acides gras polyinsaturés que sont les omégas 3 sont des composés extrêmement sensibles à l’oxydation. Il est donc important de prévoir de consommer un anti-oxydant lorsque vous prenez votre oméga3. Un oméga 3 oxydé n’est plus un bon gras, bien au contraire ! Et la faible teneur en vitamine E contenue dans la plupart des capsules n’est là que pour la conservation du produit. Une fois le produit libéré dans l’organisme, de plus grandes quantités d’anti-oxydants seront nécessaires.

De plus, de nombreuses personnes souffrent d’un foie lent et surchargé. Celles-ci auront certainement beaucoup de soucis à digérer les omégas3, et leur foie n’en sera qu’encore un peu plus encombré. Et les relents de poisson risquent de durer plusieurs heures ! Sachez que de la même façon que certains suppléments contiennent des anti-oxydants ajoutés à l’huile, d’autres contiennent une enzyme, la lipase, responsable de la digestion des huiles et qui aideront grandement à leur assimilation.

Limites

La demande est de plus en forte sur ces produits, et la question de l’épuisement de réserves naturelles, des stocks de poissons peut se poser. Tout du moins pour les espèces naturelles.

Qu’en est-il des poissons d’élevages ? Ils permettent bien sûr d’éviter le problème de disparition des stocks. Cependant leur alimentation est enrichie elle-même le plus souvent d’huile de poisson, ce qui ne fait que réagiter le spectre des bovins nourris à la farine animale, à l’origine pour beaucoup de la maladie de la vache folle. L’équilibre encore une fois n’est pas dans l’excès, et cette prise de conscience commence au niveau individuel.

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