Nutrition

Les vertus du chocolat

La fève de cacao est un phénomène que la nature n’a jamais répété ; on n’a jamais trouvé autant de qualités réunies dans un aussi petit fruit.

Alexander Von Humboldt (Explorateur et géographe allemand 19e siècle)

Le chocolat est un produit merveilleux. A la fois source de plaisir , de volupté, fidèle témoin de nos souvenirs d’enfance et des instants de fêtes. Il pourrait se contenter de ce palmares déjà prestigieux. Mais derrière ces qualités festives se cachent des vertus thérapeutiques reconnues : énergétique, anti stress, le chocolat est vraiment le roi des aliments.

Le chocolat symbole de volupté et souvenir d’enfance

Le chocolat symbole de volupté

Découvrons le chocolat le temps de quelques spots publicitaires.
« After Eight » fait un clin d’oeil à Eros en mettant en scène une subtile rencontre, celle au premier degré du chocolat noir et de la menthe et au 2e degré, du timide jeune homme qui offre à sa voisine de table, tout sourire, la tablette en question, tandis que leurs doigts se frôlent.

H O Wilbur and sons, chocolatiers américains de la Belle époque avaient réalisés de splendides affiches, où l’on voyait un angelot ailé, portant flèches et carquois, remuer avec grâce une cuillère ciselée, aussi grande que lui, dans une tasse pleine de chocolat fumant prélude à un five o’clock en tête à tête.

Les sous entendus du « rêve noir » de Lanvin, ou un simple mot « passionnément » souligne le caractère sensuel
et luxueux du chocolat brut émergeant de son papier noir et or, comme une invitation à d’ineffables délices.

Citons aussi Bounty, « un goût de paradis » qui nous invite au voyage dans un décor idyllique, où l’on vit à moitié nu au milieu de créatures de rêves.

Nestlé promet le ciel sur la terre, avec ses tablettes fourrées : le décor est planté avec deux flûtes de champagne et des accessoires de soirées, des bagages en cuir derrière lesquels se profile une jonque…

Objet de gourmandise, de satisfaction, le chocolat est lié à une idée de récompense. C’est un cadeau que l’on s’offre à soi-même et aux autres pour le plaisir.

Le chocolat, dernier soubresaut de l’enfance

Symbole de rêve, de douceur, de récompense. Après le rêve des adultes, le rêve des enfants : La fameuse affiche Menier, où l’on voit une gamine en tablier, nattes dans le dos, qui écrit en grandes lettres comme sur un tableau noir, MENIER.
Et Choco BN, « le quatre heure à moteur ».

Le chocolat poulain a depuis longtemps associé l’enfant au chocolat, en lui donnant comme compagnon de jeu un gentil poulain.
Par le biais de l’enfant, la publicité sert aussi l’exotisme : avec les biscuits pepito, les chocs delicios, le cake du captain Choc…Le chocolat symbole de l’enfance, mais également plaisir des « grands »…

L’histoire du chocolat thérapie

Luxe, gourmandise, pêché, volupté, douceur, le chocolat est plus qu’un aliment, c’est aussi une thérapie.

Madame de Sévigné prêtait au chocolat des attributs démoniaques.

Les indiens pensaient qu’en buvant du chocolat le matin, ils échapperaient aux dangers.

En 1719, certaines espagnoles pensaient que le chocolat faisaient maigrir, et s’en faisaient servir une quantité industrielle. En fait la lourdeur de la préparation leur coupait complètement l’appétit.

En 1662, l’église prononça son jugement : le liquide ne rompt pas le jeûne.
Le chocolat étant une boisson, ce breuvage se répandit dans les monastères, qui s’employèrent à perfectionner les méthodes pour le préparer.

On peut citer notamment, la phrase de la mère supérieure, du couvent de Belley, à Brillat Savarin : « Il faut préparer son chocolat la veille, pour qu’il soit onctueux, Dieu lui même, ne pouvant être contre… »

Le Vatican d’ailleurs était entièrement acquis au chocolat, et au XVIIIe siècle, les officiers du Vatican qui participaient aux cérémonies de canonisation recevaient du pape un paquet de chocolats dont le poids variait en fonction du grade.

Balzac estimait que le chocolat permettait de maintenir plus longtemps les facultés cérébrales.

Goethe, fervent amateur de chocolat, et grand voyageur déclarait: « Quiconque a bu une tasse de chocolat résiste à une journée de voyage. » Le chocolat, nourrissant et tonique, devient l’ultime déjeuner des gens de lettres.

Le chocolat : un aliment tonique

Le chocolat : un aliment tonique

Energétique
100 gr de chocolat au lait apportent 550 calories alors que 100 gr de viande apportent 170 calories.

Tonique
Il contient de la théobromine, qui agit comme la caféine, de la vitamine B, B2, PP et du potassium, magnésium, calcium, fer.

Digeste

Les graisses de cacao sont des graisses non saturées, qui se digèrent facilement.
Le chocolat est un aliment très nourrissant qui améliore l’endurance tant physique qu’intellectuelle et permet de lutter contre les “coups de barre”.

Le chocolat est un partenaire de la santé, il contient

Des protéines
Le cacao contient les 8 acides aminés indispensables dans l’alimentation quotidienne de l’homme.

Des lipides
Les acides gras constituant le beurre de cacao favorisent la baisse du taux de cholestérol sanguin.

Des glucides
Ce sont les sucres. Plus un chocolat est riche en cacao moins il contient de sucre.
Le 70% est quasiment un “chocolat régime”.

Des Fibres
La quantité de fibres contenue dans 100 g de cacao (9 g) est la même que celle contenue dans 100 g de pain complet. Elle peut donc contribuer à réguler le transit intestinal.

Du potassium
Il intervient dans l’excitabilité musculaire et dans le métabolisme cardiaque.
C’est pourquoi le chocolat représente un apport tout à fait intéressant spécialement pour les sportifs.

Du magnésium
Il assure un bon équilibre nerveux et régularise l’excitabilité musculaire.
Sa carence favorise l’anxiété, la fatigue, l’insomnie et la constipation.
La ration journalière doit être de 350 mg et 100 g de chocolat en contient 300 mg.

Du calcium
C’est l’élément minéral le plus important du corps. Il joue un rôle fondamental dans le fonctionnement cellulaire et dans la constitution des os et des dents.

Du phosphore
C’est un des sels minéraux les plus importants de notre corps. Combiné au calcium il constitue la trame osseuse. Les besoins journaliers sont de 800 mg chez l’adulte à 1400 mg chez l’adolescent.

Du sodium
100 g de chocolat noir apportent environ 12 mg de sodium. Cette pauvreté en sodium lui permet d’être mangé par les personnes suivant un régime sans sel. Le chocolat au lait, en revanche, est à éviter car 100 g en renferment 100 mg.

La composition du chocolat

Pour 100 grammes :

Glucides 64 gr
Lipides 22 gr
Protéines 6 gr
Sels minéraux 4 gr
Cholestérol 1 mg
Vitamine A 0,02 mg
Vitamine B 0,07 mg
Vitamine B2 0,24 mg
Vitamine PP 1,1 mg

Le chocolat, c’est bon pour le moral

L’action thérapeutique du chocolat, en produit pharmaceutique était très développée autrefois.
Au siècle dernier, on vendait des mélanges chocolatés aux propriétés médicinales : le chocolat « anthelminthique » de Vandamme avec huile de croton, calomel, sucre et pâte de cacao; le chocolat aux grains de glands contre l’atonie générale; le chocolat purgatif et même le chocolat antivénérien.
Les effets toniques et antidépresseurs du chocolat observés déjà depuis le XVIIème siècle ont pu être expliqués
grâce à la science moderne.

Le chocolat contient en effet des substances chimiques toniques dont les principales sont la théobromine,la caféine, la phényléthylamine et sérotonine qui stimulent le système nerveux central, améliore les performances musculaires et les réflexes, lutte contre le stress et les états dépressifs.

Elles ont un rôle dynamisant et euphorisant.

L’action du chocolat est double. Objet de gourmandise, de satisfaction, le chocolat est lié à une idée de récompense. C’est un cadeau que l’on s’offre à soi-même pour son plaisir.
Cet acte égoïste qui fait du bien provoque une sécrétion d’endorphines à l’effet euphorisant et calmant proches de l’opium.

Le chocolat comble les manques d’affection, les déceptions, les états nerveux : c’est un curatif symptomatique de tous nos troubles.

Substances et effets du chocolat sur le moral

il contient …

de la saccharose

de la théobromine (600 mg),
alcaloïde stimulateur du système nerveux central et stimulateur cardiaque

de la phénylméthane (20 mg),
substance « psychostimulante » qui a un rôle de neurotransmetteur et d’anti-dépresseur

de la caféine (70 mg),
alcaloïde qui a des effets tonifiants

de la sérotonine (3 mg),
neurotransmetteur antistress

de la tyramine (2 mg),
dérivé d’acide aminé

Le chocolat est très riche en sels minéraux, surtout en phosphore et magnésium :
100 grammes de chocolat apportent 506 calories, contre 165 pour la viande et 79 pour le lait.

Si son action psychologique n’est plus à démontrer, c’est aussi un aliment anti « coup de pompe ».

Vous avec donc toutes les bonnes raisons de manger du chocolat chaque jour.

Le cacao nous veut du bien !

Le magazine Impact Médecin a en effet découvert que les flavonoïdes sous-tendent les effets bénéfiques – reconnus de longue date – du cacao ! Ces derniers font en effet partie des polyphénols.

Par un complexe mécanisme hormonal, ils favorisent la relaxation vasculaire et bloquent l’agrégation des plaquettes sanguines. En d’autres termes, ils réduisent la coagulation et augmentent la  » fluidité  » du sang…

Mais ce n’est pas tout. Les flavonoïdes du cacao se comportent aussi comme des antioxydants. A ce titre, ils limitent l’oxydation des lipides sanguins et contribuent à lutter contre le développement de la plaque d’athérome dans nos artères.

Déjà paré de vertus anxiolytiques grâce au tryptophane qu’il renferme, le chocolat protège donc également nos artères – contre l’athérosclérose – et même notre cerveau – contre les méfaits de l’hypertension – semble-t-il. A condition toutefois de le consommer le plus noir possible.

Source :Impact Médecin, 8 septembre 2000

Rétablir la vérité sur les bienfaits du chocolat

A la question capitale, » le chocolat fait-il mal au foie ? »

le corps médical apporte sa réponse : NON.
Contrairement à une opinion très répandue, le foie n’intervient pas directement dans la digestion. Son rôle est postérieur à cette étape. Le terme de « mal de foie », affection dont seuls les français semblent souffrir, provient d’une indigestion due à une orgie de chocolat démesurée, ou alors d’une réaction psychosomatique !

Le chocolat provoque des caries ?

NON. C’est impossible d’avoir une dent contre le chocolat ! Dans le palmarès des aliments les plus sucrés, le chocolat n’arrive qu’en 7e position bien après le raisin, les frites ou le pain. Quant au cacao il n’est pas nocif aux dents, bien au contraire il contient 3 substances au pouvoir anti-carie garanti :

– le tanin du cacao contient du polyhydroxyphénol qui stoppe le développement des microbes,
– du fluor qui protège de la carie en renforçant l’émail,
– les phosphates de caco attaquent les acides formés par les sucres.

Est ce que le chocolat se digère bien ?

Le chocolat se digère bien. Les tests biologiques ne montrent pas de modifications des paramètres sanguins de la fonction hépatique.

Est ce que le chocolat fait grossir ?

Le chocolat ne fait pas plus grossir que bien d’autres aliments. Une consommation régulière et raisonnable de chocolat, intégrée dans une ration appropriée au poids de forme ne fait pas grossir. Le chocolat peut même s’envisager dans le cadre d’un régime hypocalorique, à condition que l’apport énergétique de l’ensemble de la journée soit maîtrisé.

Est ce que le chocolat contient du cholestérol ?

Le chocolat noir ne contient pas de cholestérol. La teneur en cholestérol du chocolat est très faible, voire négligeable : 1,3 mg. pour 100 g. en moyenne. Le beurre de cacao contient des acides gras qui ont une action favorable sur le  » bon cholestérol  » (HDL) : l’acide oléique (acide gras monoinsaturé) a la propriété de faire baisser le taux de cholestérol LDL (le seul athérogène) sans faire baisser celui du cholestérol HDL, protecteur.

Le beurre de cacao contient aussi de l’acide stéarique, un acide gras saturé, qui a la propriété de se transformer en acide gras monoinsaturé une fois dans l’organisme. Le chocolat noir est donc neutre en terme de cholestérol et peut être consommé sans inquiétude par les sujets préoccupés par leur taux de cholestérol.

Le chocolat peut il provoquer de migraines ?

Le chocolat n’est pas responsable des migraines. A lui seul, le chocolat ne peut pas provoquer de migraine. Il contient de la tyramine, une amine qui joue indirectement un rôle sur la stimulation du système nerveux sympathique. Cette substance est normalement dégradée sans problème dans le corps grâce à une enzyme.

Le chocolat provoque t’il de l’acné ?

Le chocolat ne provoque pas l’acné. Aucune étude médicale ne permet, aujourd’hui, d’affirmer qu’il y ait un quelconque lien entre la consommation de chocolat et l’acné.

Le chocolat peut il provoquer des réactions allergiques ?

Le chocolat provoque rarement des allergies. Le chocolat ne semble pas provoquer de graves réactions allergiques. Rappelons qu’une réaction allergique est le résultat de l’introduction « d’allergènes » dans l’organisme. Des anticorps reconnaissent ces allergènes comme intrus, et contribuent à libérer les substances qui provoqueront la réaction allergique.

Peut-on considérer le chocolat comme un allergène ?

Classé dans les allergènes rares, il a été impliqué dans 0,8 % d’une série de 383 adultes allergiques. Il est possible que ce ne soit pas tant le cacao lui-même que les protéines auxquelles il est associé (protéines du lait, du soja) qui puissent être tenues responsables dans le cas de manifestations allergiques. Dans le cas des enfants qui présentent un terrain dit « atopique », il est bon de tenter d’éliminer les aliments les plus fréquemment impliqués dans les phénomènes allergiques, et parmi eux le chocolat. Il faut toutefois bien prendre conscience que le retrait d’un aliment aussi apprécié par les enfants doit se montrer cliniquement efficace et ceci, afin de ne pas leur imposer une privation pénible et inutile.

Les vertus aphrodisiaques

Dans son « traité des aliments » en 1702, Louis Lemery précise à propos du chocolat : « Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus. »
On ne saurait être plus clair. Et parmi les mets réputés propices aux joutes amoureuses, qui connurent surtout au XVIIIe siècle une grande vogue, le chocolat figure en bonne place. Il est de tradition de tenir divers mets pour excitants : gibier, ris de veau, moelle, cervelles, huîtres, homard, écrevisses, caviar, truffes et épices chaudes (cannelle, poivre, piment, muscade, gingembre, clou de girofle), sans oublier l’ambre et le musc, aujourd’hui disparus de la table.

Il s’agit pour la plupart de mets de luxe que l’on prend plaisir à déguster en galante compagnie, plutôt que possédant des vertus secrètes. Néanmoins, la légende sur les vertus aphrodisiaques du chocolat, voyagea bien dans l’histoire.

Dès la période aztèque, le cacao a la réputation d’être un excitant sexuel. Il faut dire que la boisson préparée était très épicée avec du piment, du poivre, des clous de girofle. On raconte au XVIIe siècle que les indigènes indiens s’enduisent les zones érogènes d’une bouillie de cacao pour que leurs baisers soient encore plus doux.

En 1624, un théologien fait paraître un écrit condamnant la consommation du chocolat dans les couvents, ce breuvage échauffant les esprits et les passions.

La grande période des courtisanes, du XVIIème au XVIIIème siècle, est propice à une forte consommation de chocolat. Dans son Traité des aliments en 1702, Louis Lemery précise au sujet du chocolat : « Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus. »

Madame du Barry ne manquait pas, dit on, de servir une bonne tasse de chocolat mousseux à ses amants.

Des gravures du XVIIe siècle ou estampes allemandes du XVIIIe, montrent souvent des scènes où on peut voir des couples dégustant du chocolat chaud.

Les dames de Marseille se souvinrent longtemps du bal sulfureux qu’organisa le marquis de Sade, qui eu la brillante idée de distribuer à foison des pastilles de chocolat fourrées à la cantharidine, un puissant alcaloïde congestionnant.

Madame de Pompadour, si on en croit les écrits de Mme de Hausset absorbait régulièrement des décilitres de chocolat ambré pour s’échauffer le sang, d’autant que Louis XV lui reprochait régulièrement d’être « froide ».

Aujourd’hui le terme d’aphrodisiaque n’est plus de mise, on parle plus volontiers, d’aliment tonique, de plaisir, de douceur, de volupté.. qui sont également des qualificatifs propres à l’amour….

Alors le chocolat, complice de l’amour ? certainement…

Chocolat : pourquoi devient on « accro » ?

La consommation de chocolat entraînerait la sécrétion de substances mimant l’effet du cannabis ! Cette trouvaille, qui a été faite pour la première fois par un chercheur de l’université de Californie à San Diego, a depuis lors été confirmée par d’autres travaux.

On sait donc ainsi, sans doute, pourquoi les consommateurs de chocolat peuvent s’accoutumer à ce dernier et devenir, en quelque sorte,  » accros au cacao « …

On sait aussi qu’il serait  » théoriquement  » possible de se droguer au chocolat. Il paraît toutefois peu probable que l’on s’achemine vers une réglementation de la vente des précieuses fèves de cacao ! La  » toxicité  » du chocolat ne semble en effet apparaître qu’à des doses qui rendent peu probable une intoxication chronique.

Il faudrait en effet pas moins de 11 kg de chocolat pour obtenir des effets vraiment marqués chez un individu de 60 kg… Lequel, soit dit en passant, risquerait de ne pas conserver bien longtemps son poids de départ, entraînant le besoin d’une consommation toujours accrue pour se mettre à planer !

L’intoxication par le chocolat chez le chien

La toxicité du chocolat

Vous êtes nombreux à donner de temps en temps un petit carré de chocolat à votre chien pour lui faire plaisir et sans que cela ne provoque d’intoxication.
Malheureusement le chocolat n’est pas bon pour les carnivores domestiques.
Il contient en effet un alcaloïde, la théobromine, qui est toxique pour eux.
Le chocolat noir est plus riche en théobromine que le chocolat au lait ou la cacao en poudre.
Le chocolat blanc par contre ne présente aucune toxicité.
Les races brachycéphales comme les bouledogues français, les bull-dog anglais, le boxer ou le carlin seraient plus sensibles à l’intoxication par le chocolat, probablement du fait de leur prédisposition aux problèmes cardiaques et respiratoires.
A titre indicatif, une tablette de 200 grammes de chocolat noir peut tuer un chien de race moyenne.

La fréquence de cette intoxication du chien est plus importante lors des fêtes de fin d’année.
Il existe aussi une augmentation des cas d’intoxication recensés par le Centre Antipoison Vétérinaire à Pâques.
Cette intoxication se produit par exemple lorsque le chien consomme le contenu d’un berlingot de chocolat ou une bûche de Noël.

Les symptômes

Les premiers signes apparaissent souvent quelques heures après l’ingestion.

Les symptômes digestifs:

La théobromine provoque chez le chien une irritation de l’estomac avec une augmentation de la sécrétion de sucs gastriques.
Le chien peut alors présenter des troubles digestifs comme des vomissements ou de la diarrhée.
A long terme, l’augmentation des sécrétions gastriques peut donner un ulcère de l’estomac.
Si le chien consomme une grande quantité de chocolat, la théobromine va passer dans le sang et les signes nerveux et cardiaques vont apparaître.

Les symptômes nerveux:

Le chien est nerveux, agité et il peut présenter des tremblements. Dans les cas graves, le chien peut avoir des convulsions puis sombrer dans le coma et mourir.

Les symptômes cardiaques:

La théobromine est responsable de troubles du rythme cardiaque de l’animal. Le chien peut présenter une accélération du rythme cardiaque (ou tachycardie) ou des contractions anormales du cœur appelées extra-systoles.

Les autres symptômes:

Souvent le chien a une respiration plus rapide et halète. La théobromine a aussi une action diurétique. De ce fait, le chien boit plus et urine plus. Lors d’une intoxication aigüe par ingestion d’une forte quantité de chocolat, la mort peut survenir en 6 à 24 heures.
Dans les cas d’intoxication chronique, pour un chien qui consomme du chocolat plusieurs jours de suite, l’animal peut présenter une insuffisance cardiaque progressive.

Le traitement

Il n’existe aucune antidote à la théobromine mais le vétérinaire pourra mettre en place un traitement symptomatique. Si votre chien ingère une grande quantité de chocolat, il faut l’emmener en urgence chez votre vétérinaire qui pourra mettre en place le traitement adapté. La rapidité de la mise en place des soins influe sur le pronostic.

Si votre chien a consommé plusieurs jours de suite du chocolat, il est souhaitable de consulter le vétérinaire qui pourra vous dire si le cœur présente ou non des troubles.

Le traitement va tenter de limiter l’absorption intestinale de la théobromine contenue dans le chocolat. C’est pourquoi votre chien doit aller voir le vétérinaire après l’ingestion du chocolat. Si les premiers signes nerveux sont apparus, votre vétérinaire pourra utiliser des médicaments pour limiter les convulsions.

La théobromine est difficilement éliminée par l’organisme du chien, ceci explique que la surveillance par le vétérinaire de l’animal intoxiqué est souvent longue.

La prévention

Lors des fêtes de fin d’année et de Pâques, vous devez être particulièrement vigilants. Votre chien ne doit pas avoir accès à des décorations en chocolat ou à des boîtes de chocolat oubliées par mégarde dans un coin. Vous devez également dire à vos invités et aux enfants de ne pas donner un petit chocolat à votre chien même s’il réclame. Si plusieurs personnes donnent chacune l’équivalent d’un carré de chocolat noir à votre chien, ce dernier risque fort d’être malade. Si vous préparez vous-même des desserts au chocolat, il ne faut pas que votre chien puisse les manger en votre absence.

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