Maladies et symptômes

Accident vasculaire cérébral

De quoi s’agit-il ?

L’accident vasculaire cérébral ou AVC est un trouble aigu de la circulation du sang dans le cerveau. Un tel accident peut entraîner un arrêt d’une ou de plusieurs fonctions cérébrales. Autrefois appelé congestion cérébrale, il survient le plus souvent après l’âge de 75 ans.

Quelles en sont les causes ?

L’accident vasculaire cérébral est toujours brutal, subit et ne prévient pas. Un tel accident peut être dû à un arrêt de la circulation : une artère cérébrale est occluse et on parle alors d’AVC ischémique [1]. Ou bien l’accident est dû à une hémorragie (rupture d’un vaisseau) : on parle alors d’AVC hémorragique. L’AVC ischémique est le plus fréquent (80%). Il est le plus souvent provoqué par un caillot qui bouche une artère (on parle d’embolie cérébrale). Le caillot peut venir de très loin, le cœur par exemple. Parfois, l’artère se bouche seule : l’athérosclérose [2] a peu à peu épaissi la paroi de l’artère au point d’empêcher l’écoulement du sang. L’AVC hémorragique représente 20% des AVC. L’hypertension artérielle en est la cause principale mais d’autres causes existent : excès de traitement anti coagulant ou rupture d’une malformation d’un vaisseau.

[1] Ischémie : Privation de sang

[2] Athérosclérose : dépôt de plaques de graisse (cholestérol surtout) sur les parois des vaisseaux.

Comment prévenir son apparition

Agir sur les causes lorsque cela est possible. Donc traiter l’hypertension artérielle, surveiller un traitement anticoagulant, traiter un excès de cholestérol et ne jamais modifier un de ces traitements sans avis médical. En revanche, la rupture d’une malformation d’un vaisseau est totalement imprévisible.

Comment le reconnaître ?

Dès lors qu’une zone du cerveau n’est plus irriguée (ne reçoit plus de sang), la partie du corps qu’elle commande ne reçoit plus d’ordre. Ainsi on peut observer une paralysie d’une moitié du corps (hémiplégie), du visage, un trouble du langage qui peut aller jusqu ‘à la disparition du langage (aphasie). Les signes possibles sont en fait très nombreux, aussi nombreux que tous les ordres que le cerveau est capable de donner.

Quels examens peuvent-être nécessaire ?

L’examen clinique minutieux permet de situer approximativement la zone du cerveau atteinte. Pour connaître la cause exacte de l’accident, ischémique ou hémorragique), un scanner est souvent réalisé. On peut aussi parfois compléter cet examen par une artériographie [1], qui est une radio des artères du cerveau que l’on a rendues opaques grâce à un produit injecté dans une simple perfusion. Cet examen donne une véritable carte routière des artères cérébrales et permet de  » voir  » le lieu de la lésion.

[1] Artériographie : examen radiologique qui consiste à photographier les artères après avoir injecté par perfusion un produit de contraste. Cet examen donne une carte routière des artères.

Maladies dont les symptômes sont proches ?

Chacun des symptômes observés au cours d’un AVC peut avoir une autre origine. Ainsi une hémiplégie peut être la conséquence d’un accident de la route. De même, une paralysie faciale peut résulter d’un zona, d’une otite aigüe, d’une tumeur sur le trajet du nerf facial ou d’une fracture du rocher (os situé près de l’oreille). Les troubles du langage qui s’installent lentement ne sont en général pas dus à un AVC.

Quel peut-être son évolution ?

Si les symptômes ont tous totalement disparu en moins de 24 heures, on parle d’Accident Ischémique Transitoire. Au delà de 24 heures, on parle d’AVC constitué et la récupération sera progressive, lente, parfois totale, parfois incomplète. La durée de la récupération est imprévisible et varie d’un patient à un autre. La récidive est toujours possible lorsqu’il s’agit d’un caillot ou d’un rétrécissement d’une artère.

Quel traitement peut-on vous proposez ?

En cas d’accident vasculaire hémorragique, on agit sur la cause : traitement de l’hypertension artérielle, contrôle d’un traitement anti coagulant par exemple. Pour les accidents vasculaires dûs à un caillot, on peut donner un traitement anti coagulant, et rarement enlever le caillot au cours d’une artériographie* à l’aide d’une sonde ultra fine montée dans l’artère et que l’on retire immédiatement. Par la suite, une rééducation est organisée autour du patient, adaptée aux signes qui persistent (kinésithérapie, orthophonie…)

Que devez vous faire ?

Dans tous les cas de survenue d’un AVC, le patient doit être transféré d’urgence vers une structure hospitalière adaptée. Au retour de l’hopital, la bonne participation active du patient à toutes les activités de rééducation est essentielle. La compréhension des exercices et une forte motivation aident à la récupération. Une bonne hygiène de vie peut limiter les récidives lorsque l’athérosclérose ou l’hypertension artérielle sont en cause. Les traitements prescrits doivent être exactement respectés et ne doivent en aucun cas être modifiés sans l’avis du médecin prescripteur.

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