Bayrou dévoile son plan choc pour réduire la dette et relancer la production : austérité, réformes et taxation des plus aisés
Bayrou dévoile son plan choc pour réduire la dette et relancer la production : austérité, réformes et taxation des plus aisés
Pour tenter de redresser les comptes publics et booster la croissance économique, François Bayrou a annoncé un ensemble de mesures drastiques. Année blanche, suppression de jours fériés, efforts demandés aux hauts revenus, gel des dépenses publiques et réforme du marché du travail : le Premier ministre affiche clairement sa volonté de restructurer l’économie française. Décryptage d’un programme qui divise autant qu’il inquiète.
Une année blanche en 2026 : une pause dans l’indexation des prestations sociales
L’une des annonces les plus attendues est celle de l’année blanche prévue pour 2026. Concrètement, cela signifie que les prestations sociales ne seront pas ajustées à l’inflation cette année-là. Une mesure qui pourrait affecter directement les ménages modestes, notamment les retraités et les bénéficiaires des minima sociaux.
Suppression de deux jours fériés : le 8 mai et le lundi de Pâques menacés
Dans un objectif de gain de productivité, le gouvernement souhaite supprimer deux jours fériés symboliques mais économiquement coûteux : le 8 mai et le lundi de Pâques. Ces suppressions visent à augmenter le temps de travail effectif sans compensation sur les salaires, dans un contexte de ralentissement économique.
Un effort ciblé sur les plus aisés : contribution de solidarité et taxe sur les petits colis
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un effort partagé, avec une priorité donnée à une contribution de solidarité des plus hauts revenus. Cette nouvelle forme de taxation vise à faire participer davantage les classes aisées au redressement des finances publiques.
En parallèle, une taxe sur les petits colis, particulièrement ceux en provenance de plateformes étrangères comme AliExpress ou Amazon Global, devrait être instaurée. Cela représente une réponse concrète à la pression exercée par l’e-commerce international sur les finances publiques et les services postaux français.
Réforme de l’assurance chômage et contrôle accru des arrêts maladie
Le gouvernement lance une nouvelle concertation sur l’assurance chômage, dans un contexte où le modèle actuel est jugé trop coûteux et peu incitatif à la reprise d’emploi. L’idée serait d’encadrer davantage les conditions d’accès et de durcir les règles d’éligibilité.
Par ailleurs, une étude sera lancée sur les arrêts maladie injustifiés, tandis qu’un effort sera demandé aux bénéficiaires d’affections de longue durée, souvent perçus comme un coût croissant pour le système de santé.
Coup de rabot sur les niches fiscales et les dépenses publiques
Le gouvernement entend supprimer ou réduire plusieurs niches fiscales, touchant des dispositifs comme la réduction liée aux dons aux associations ou certaines aides spécifiques au logement. Le but : récupérer des recettes pour financer le déficit.
En même temps, il prévoit une réduction globale du train de vie de l’État, avec un gel des dépenses publiques et la suppression de 3 000 postes dans la fonction publique d’ici 2026. Un signal fort envoyé aux administrations centrales.
Travailler plus pour produire : la priorité absolue
Pour François Bayrou, la solution passe avant tout par une relance de la production nationale. Il appelle à ce que la Nation « travaille plus pour produire », une phrase-programme qui marque une rupture avec les logiques de soutien passif de la demande.
Pour faciliter cet objectif, le gouvernement envisage une simplification du monde du travail par ordonnances, permettant de fluidifier les relations professionnelles, de réduire les charges administratives et d’encourager l’embauche.