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Mathilde Panot provoque une tempête politique : “Oui, on désarme la police municipale”

Une phrase, deux mesures, une levée de boucliers : lors d’un entretien dimanche sur BFM TV, Mathilde Panot a affirmé que si des maires insoumis étaient élus aux prochaines élections municipales, ils désarmeraient la police municipale et mettraient fin à la vidéosurveillance.

Des annonces qui ont aussitôt fait réagir tout l’échiquier politique. De Gérald Darmanin à Valérie Pécresse, en passant par Olivier Faure, tous ou presque condamnent cette approche jugée “dangereuse” ou “idéaliste”. Retour sur une proposition explosive.

“On désarme la police municipale” : une affirmation assumée

Lors d’une interview suivie de très près, Mathilde Panot n’a pas hésité à répondre clairement à la question du journaliste :

> “Si vous élisez un maire de La France Insoumise, nous désarmerons la police municipale de votre ville si elle est armée.”

Elle a également confirmé qu’elle ne souhaitait pas maintenir les systèmes de vidéosurveillance dans les rues, jugeant que ces outils “n’ont jamais prouvé leur utilité”.

Pour la cheffe de file des députés LFI, il s’agit d’un changement profond de paradigme : recentrer la sécurité sur la prévention plutôt que sur la répression, et intégrer les polices municipales dans la police nationale.

Une levée de boucliers quasi-unanime

Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre.

  • Gérald Darmanin (Renaissance) : “C’est irresponsable.”
  • François-Noël Buffet (LR) : “Scandaleux et dangereux.”
  • Olivier Faure (PS) : “Comment peut-on même imaginer cela ?”
  • Valérie Pécresse (anciennement LR) : “LFI choisit l’insécurité.”
  • Julien Odoul (RN) : “Le parti des racailles.”

Même Michaël Delafosse, maire écologiste de Montpellier, a exprimé son “absolu désaccord”, estimant que ces décisions “mettent en danger les citoyens”.

Un projet de société ou une rupture brutale ?

Pour ses soutiens, cette position s’inscrit dans une logique plus large : réduire la présence policière intrusive, recentrer l’action sécuritaire sur la proximité et la prévention, et éviter la multiplication des forces armées dans les villes.

Mais pour ses opposants, c’est une vision idéologique qui ignore les réalités du terrain. “Il faut protéger les agents comme les citoyens,” affirme un rapport de l’INHESJP, rappelant que les polices municipales jouent un rôle essentiel dans certaines zones sensibles.

Quant à la suppression des caméras, plusieurs études montrent qu’elles peuvent jouer un rôle dissuasif dans les actes de violence urbaine. Pourtant, leurs effets restent discutés quant à leur efficacité réelle sur la baisse de la délinquance.

Une proposition qui va au-delà de la sécurité

Derrière ce débat, c’est bien une question de fond qui se pose : comment définir la sécurité publique ? Doit-elle reposer sur la surveillance et l’armement, ou sur la confiance et la médiation ?

Pour Mathilde Panot, il s’agit d’un choix politique fort : “Il est temps de sortir de cette logique de guerre permanente dans nos quartiers.”

Pour ses adversaires, c’est une utopie risquée : “La sécurité, ce n’est pas une option,” résume un élu local contacté par *France Info*.

Karim

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