Maladies et symptômes

Faut-il craindre les fibromes utérins?

Les fibromes sont très courants; des études révèlent d’ailleurs que 50 % des femmes de 50 ans en ont. Si on ignore encore ce qui les cause, on sait qu’ils affectent surtout les femmes âgées de 35 à 50 ans. Toutefois, il n’y a pas de quoi s’alarmer.

Les fibromes ne représentent aucun danger et ne deviennent jamais cancéreux. Il s’agit de tumeurs bénignes constituées de tissu conjonctif qui se développent dans l’utérus. Leur forme est plus ou moins arrondie, et leur taille varie de la grosseur d’un petit pois à celle d’un pamplemousse, et parfois plus.

Des femmes peuvent en avoir jusqu’à une vingtaine! Toutefois, ces tumeurs régressent après la ménopause, en raison d’une diminution de la production des hormones sexuelles. Car il semble que les oestrogènes stimulent la croissance de ces tumeurs bénignes. On parle de fibromes sous-muqueux, s’ils occupent l’intérieur de la cavité utérine, sous l’endomètre. Ceux qu’on qualifie de sous-séreux se développent sur la couche extérieure de l’utérus, et les intramuraux se situent dans les muscles de la paroi utérine.

Des symptômes…

Bien que sans danger et généralement asymptomatiques, ces tumeurs fibreuses causent parfois des problèmes. Elles peuvent déclencher des hémorragies menstruelles abondantes et prolongées, ce qui, au fil des mois, entraîne l’anémie. Certains fibromes volumineux exercent une pression sur la vessie et occasionnent des envies fréquentes d’uriner, ou encore appuient sur les intestins et nuisent à l’expulsion des selles. Ils peuvent aussi provoquer des douleurs importantes à l’abdomen ou au fond du vagin au cours des relations sexuelles. De façon générale, plus les fibromes sont gros, à l’intérieur de la cavité utérine, plus ils deviennent symptomatiques.

… et des traitements

Les solutions possibles dépendront de plusieurs facteurs, comme la grosseur et la quantité de fibromes ainsi que la gravité des symptômes. La plupart des petites tumeurs fibreuses ne présentent aucun symptôme; on se contente donc, habituellement, de surveiller leur évolution. Si elles provoquent des règles abondantes, causent trop de gêne ou nuisent à la fertilité, une chirurgie peut être nécessaire. On considérera différentes techniques chirurgicales.

Par exemple, on peut enlever les petits fibromes situés sous la muqueuse utérine grâce à un curetage, qui consiste à gratter l’intérieur de l’utérus. Par la myomectomie, on retire les fibromes. Cette technique chirurgicale est pratiquée par voie abdominale ou par laparoscopie; elle a l’avantage de laisser l’utérus intact.

L’embolisation des artères utérines, autre méthode pour éliminer les fibromes, consiste à bloquer la circulation sanguine vers le fibrome avec une substance sclérosante. L’hystérectomie (ablation de l’utérus) s’avère nécessaire dans les cas très complexes. Enfin, s’il est vrai que les fibromes ne deviennent jamais cancéreux, ils peuvent masquer un cancer. Aussi, tout saignement anormal doit être examiné et traité, surtout après la ménopause.

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