Contradiction en pleine crise sanitaire : le geste qui fait polémique
Alors que la grippe gagne du terrain dans toute la France et que les urgences commencent à se saturer, la ministre de la Santé appelle solennellement à porter le masque et à respecter les gestes barrières. Pourtant, sur le terrain, son comportement raconte une tout autre histoire. Visite médiatisée à l’hôpital Édouard-Herriot à Lyon, poignées de main à la chaîne, aucun masque en vue… Le message envoyé ? « Faites ce que je dis, pas ce que je fais. »
Une visite sous le feu des critiques
En pleine épidémie de grippe, notre Ministre de la santé recommande de remettre un masque et de respecter les gestes barrières.
Elle visite les urgences de l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon, elle sert la main à tout le monde et ne met pas de masque en rentrant dans les urgences.… pic.twitter.com/c3CrCTzXGq— 🇫🇷 fred le gaulois 🇫🇷 Uniondesdroites 🐱🐱 (@FredGaulois) December 26, 2025
En pleine recrudescence hivernale des syndromes grippaux, la ministre de la Santé s’est rendue dans l’un des services les plus exposés du pays : les urgences de l’hôpital Édouard-Herriot à Lyon. Objectif affiché ? Montrer sa proximité avec les soignants et sensibiliser à la nécessité de protéger les plus vulnérables. Mais c’est précisément ce geste de proximité qui a suscité l’indignation.
Pendant que le gouvernement exhorte les citoyens à se couvrir le nez et la bouche dans les lieux clos, elle-même a pénétré dans un service médical sans masque, serrant la main de personnel soignant, de patients et d’accompagnants. Une attitude difficilement compatible avec les recommandations officielles qu’elle promeut à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux s’emballent
Moins de 24 heures après la diffusion des images de cette visite, les commentaires ont afflué sur X (anciennement Twitter), Instagram et Facebook. Des internautes pointent du doigt ce décalage entre discours et pratique. « On nous dit que chaque contact peut transmettre le virus, mais la ministre se comporte comme si de rien n’était », résume un utilisateur.
D’autres soulignent l’impact symbolique : si celle qui incarne la politique de santé publique néglige les mesures de prévention de base, pourquoi les citoyens devraient-ils les appliquer ? Le malaise est d’autant plus fort que les hôpitaux sont déjà sous tension — la grippe circule à un rythme soutenu, et plusieurs régions signalent une pression accrue sur les services d’urgence.
Un message brouillé en temps de crise
Cette incohérence apparente n’est pas sans conséquence. Dans un contexte de fatigue sanitaire persistante, les Français sont particulièrement sensibles à la crédibilité de leurs dirigeants. Quand un représentant de l’État ne respecte pas ses propres consignes, cela fragilise non seulement la confiance, mais aussi l’efficacité même des campagnes de prévention.
Pour rappel, la direction générale de la Santé (DGS) continue d’insister sur l’importance du port du masque dans les lieux de soins, notamment en période épidémique. C’est une mesure simple, certes, mais essentielle pour limiter la propagation du virus, surtout auprès des personnes âgées ou immunodéprimées.
