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Léonie de Carrefour n’est pas en prison : la vérité derrière la fausse info virale sur TikTok

Elle dansait entre les rayons. Soudain, on la disait derrière les barreaux. Depuis quelques jours, une rumeur hallucinante circule sur TikTok : Léonie, caissière au Carrefour de Laval, aurait été licenciée… puis condamnée à cinq ans de prison pour avoir publié des vidéos de danse sur son lieu de travail. Une histoire si bien racontée qu’elle a convaincu des millions d’internautes. Sauf qu’elle est entièrement inventée. Derrière ce canular se cache une stratégie de monétisation aussi efficace que problématique.

Un scénario ficelé pour maximiser les clics

La vidéo à l’origine du buzz cumule plus de cinq millions de vues. Elle raconte, avec une voix-off générée par intelligence artificielle, comment Léonie aurait été punie pour avoir filmé des chorégraphies dans les allées du supermarché. Une seconde vidéo évoque même une prétendue loi en préparation au ministère du Travail pour interdire les smartphones en entreprise. Aucune source officielle. Aucune preuve. Juste un récit dramatisé conçu pour provoquer l’indignation — et les interactions.

Carrefour soutient, pas sanctionne

Contre toute attente, Carrefour n’a pas réprimandé Léonie. L’enseigne a au contraire salué son initiative. Dans un communiqué sans équivoque, elle a confirmé que la jeune femme n’avait subi aucune sanction, ni professionnelle ni judiciaire. Loin d’être perçus comme un manque de sérieux, ces contenus sont vus comme un moyen de moderniser l’image de l’entreprise et de toucher une audience plus jeune sur TikTok.

 

L’auteur assume : « C’est de la fiction, pas du journalisme »

Le créateur du compte « askyp.france » ne nie rien. Étudiant en développement web de 20 ans, il explique produire délibérément des vidéos parodiques. « Je n’ai jamais prétendu dire la vérité. Je raconte des histoires pour divertir et gagner en visibilité », affirme-t-il. Chaque script est écrit par ses soins, la voix est synthétisée par l’IA, et le choix du sujet repose sur ce qui fait réagir : émotions fortes, injustices supposées, institutions accusées.

Quand la désinformation paie

Et ça marche. Grâce au programme de rémunération de TikTok, ces vidéos génèrent entre 200 et 1 000 € par mois — un revenu précieux pour financer ses études. La plateforme affirme lutter contre les contenus trompeurs, mais en l’absence de modération proactive, les fausses histoires continuent de se répandre plus vite que les démentis. Résultat : une caissière innocente devient le centre d’une tempête médiatique… imaginaire.

Karim

Passionné par l’écriture et doté d’un diplôme universitaire en communication, je mets mon sens de l’analyse et ma rigueur au service de contenus clairs, structurés et engageants. Avec une plume à la fois fluide et précise, je couvre des sujets variés allant de l’actualité aux thématiques lifestyle, en passant par les sciences et la culture. Méthodique et organisé, je privilégie une approche documentée et argumentée dans chaque article. Mon objectif ? Informer avec justesse, tout en captivant un lectorat exigeant. Sur WordPress comme ailleurs, je crois en une rédaction claire, optimisée et toujours utile. Parce que bien écrire, c’est déjà bien servir.

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