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Comment un retraité a sauvé sa maison d’un squatteur grâce à un geste inattendu

À 78 ans, Nicolas, ancien intermittent du spectacle résidant à Romainville, a failli perdre son logement après une simple location sur Airbnb. Ce qui devait être une solution ponctuelle pour financer des travaux s’est transformé en cauchemar immobilier. Grâce à un réflexe à la fois audacieux et légal, il a réussi à reprendre possession de son bien — mais pas sans complications administratives et judiciaires.

Qui est Nicolas, et pourquoi a-t-il loué sa maison ?

Nicolas, retraité installé en Seine-Saint-Denis, mettait occasionnellement sa maison en location sur Airbnb pour compléter ses revenus et financer des rénovations. Rien d’anormal : des milliers de particuliers adoptent cette pratique, souvent sans mesures de sécurité renforcées. Pour lui, l’idée d’une alarme ou d’un système de surveillance ne collait pas avec son mode de vie.

Quand le logement est-il devenu un squat ?

L’été 2025, une femme se présentant sous le nom d’« Amanda » réserve trois nuits via la plateforme. Son profil est vérifié, ses documents semblent en règle. Elle arrive avec un compagnon prénommé « Nacha », muni d’un passeport brésilien. Le couple se montre courtois, bien habillé — rien ne laisse présager l’impensable.

Quelques jours plus tard, Nicolas reçoit un appel. Nacha, depuis le téléphone d’Amanda, annonce froidement : « J’ai changé les serrures, j’ai ouvert un contrat d’énergie à mon nom, et je reste. » Le retraité réalise alors qu’il est victime d’un squat organisé.

Où s’est joué le retour au calme ?

Accompagné de sa compagne Ève, Nicolas se rend sur place. Le portail est verrouillé, les clés inutilisables. Les forces de l’ordre, contactées, se contentent de les orienter vers une plainte pour dégradation. C’est lors d’un face-à-face tendu, devant sa propre porte, que l’affaire bascule.

« J’ai mis mon pied dans la porte, et je ne l’ai plus retiré », raconte Nicolas. Un geste simple, mais décisif. Il empêche le squatteur de refermer et revendique physiquement son droit d’occupation. L’altercation, violente, entraîne des arrêts de travail de cinq et six jours pour le couple.

Pourquoi la police a-t-elle fini par intervenir ?

Malgré une première réticence à agir — les agents estiment que la situation relève d’un conflit civil —, l’intervention se concrétise quand Nicolas présente sa carte d’identité avec l’adresse correspondante. Nacha, lui, ne peut fournir qu’une carte Vitale. Sous la pression, il restitue les clés après un bluff policier : « On défoncera la porte si besoin. »

L’enquête révèle que le véhicule du squatteur est volé et qu’il conduit sans permis. Il est placé en garde à vue, puis poursuivi pour violation de domicile et dégradation de bien autrui.

Quelles sont les conséquences juridiques et pratiques du squat ?

Une fois la maison récupérée, Nicolas découvre un intérieur saccagé : papiers et vêtements disparus, serrures à remplacer. Le coût total s’élève à 3 500 €, partiellement couverts par Airbnb. Plus inquiétant encore : la facilité avec laquelle Nacha a pu souscrire un abonnement électricité au nom de Nicolas, sans justifier de son droit d’occupation.

Selon Engie, les distributeurs d’énergie sont légalement tenus de fournir l’électricité à toute personne qui en fait la demande, indépendamment du statut d’occupant. Cette faille administrative permet à certains squatteurs de légitimer temporairement leur présence.

Sur le plan juridique, un tel cas ne relève pas de la fameuse loi antisquat de 2023, souvent mal comprise. Maître Romain Rossi-Landi précise que le maintien dans les lieux après une location touristique suit une procédure classique d’expulsion, loin de l’éviction immédiate que laisse espérer l’article 38 de la loi Dalo.

Comment protéger sa maison lors d’une location occasionnelle ?

Cette affaire met en lumière les risques liés aux locations de courte durée, surtout pour les propriétaires âgés ou peu familiarisés avec les arnaques modernes. Pour éviter un squat après location Airbnb, plusieurs précautions s’imposent :

  • Vérifier scrupuleusement l’identité des locataires, même si leur profil est « vérifié ».
  • Ne jamais remettre les clés sans contrat écrit précisant la durée exacte de l’occupation.
  • Installer un système de verrouillage intelligent ou temporaire, réinitialisable à distance.
  • Ne pas communiquer d’informations sur les contrats d’énergie ou les documents liés au logement.
  • Contacter immédiatement les autorités et un avocat en cas de suspicion de maintien illégal.

Karim

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