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Incendie domestique imminent ? Engie rappelle 12 000 thermostats connectés sans solution de remplacement

Une ombre plane sur des milliers de foyers français. Engie vient d’annoncer le rappel d’urgence de ses thermostats connectés « Mon Pilotage Elec », commercialisés sous les noms D-Box, D-Box Plus et D-Box Simple. Ces appareils, censés simplifier la gestion énergétique, pourraient provoquer un départ de feu en raison d’un risque avéré de surchauffe. Pire encore : le géant de l’énergie ne propose aucune alternative à ses clients, les laissant dans une situation d’insécurité et d’incertitude.

Pourquoi ces thermostats représentent-ils un danger réel ?

 

Le site officiel Rappel Conso précise que le risque provient d’un « défaut de contact entre le câble d’alimentation et le connecteur du boîtier ». Ce défaut, lié à certaines installations, peut générer un échauffement localisé, entraînant la fonte du plastique, voire un incendie.

Chaque année, les sapeurs-pompiers interviennent sur 60 000 à 70 000 incendies d’habitation en France, causant plus de 200 décès. Près d’un quart de ces sinistres sont attribuables à des appareils électriques défectueux ou mal entretenus. Dans ce contexte, le rappel d’un dispositif installé dans près de 12 000 foyers prend une dimension particulièrement critique.

Qui est concerné par ce rappel ?

Les clients ayant souscrit à l’offre gratuite de pilotage électrique d’Engie en 2024 ou 2025 sont potentiellement concernés. Ces thermostats, accessibles via une application mobile, permettaient une régulation fine de la température, en échange d’une légère modulation du chauffage en période de pic de consommation nationale.

Lorence, une habitante d’Asnières-sur-Seine, témoigne de son désarroi : « J’étais stupéfaite. Ce qui est scandaleux, c’est qu’il n’y a aucune solution de remplacement. Et on n’a plus rien derrière. » Son cas illustre une inquiétude partagée par des milliers d’utilisateurs.

Que faire si vous possédez un boîtier Engie ?

Engie recommande de ne pas débrancher le dispositif soi-même. L’entreprise assure que le risque reste « limité tant que l’équipement n’est pas manipulé » et propose l’intervention gratuite d’un technicien pour la désinstallation.

Pour agir rapidement, les clients doivent :

  • Contacter le service client Engie sans délai
  • Fournir le numéro de série du boîtier (visible sur l’appareil)
  • Planifier un rendez-vous de désinstallation dans les plus brefs délais

Pourquoi Engie n’offre-t-il aucune alternative ?

Malgré les risques identifiés, Engie n’a pas communiqué sur une éventuelle mise à jour ou sur le déploiement de nouveaux thermostats certifiés CE. Cette absence de solution de remplacement soulève des questions légitimes sur la responsabilité du fournisseur d’énergie en matière de sécurité domestique.

Le flou règne également sur le nombre exact de boîtiers concernés. Si Actu.fr évoque le chiffre de 12 000 unités, Engie refuse de le confirmer officiellement, ce qui complique toute évaluation précise de l’ampleur du risque.

Thermostats connectés et sécurité électrique : un enjeu croissant

Avec la montée en puissance des objets connectés dans la maison, les risques liés à la sécurité électrique domestique gagnent en complexité. Les thermostats intelligents, souvent installés sans intervention d’un électricien qualifié, peuvent devenir des points faibles dans l’installation.

Les consommateurs sont donc appelés à redoubler de vigilance, notamment lorsqu’un équipement gratuit est proposé dans le cadre d’un contrat énergétique. La gratuité ne doit jamais rimer avec négligence en matière de sécurité.

Karim

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