France Inter sous le feu des critiques après une chronique moqueuse sur CNews
Alors que les médias français sont plus divisés que jamais, une chronique de France Inter vient de relancer la polémique. Une humoriste de la station publique, financée par l’argent public, s’en est prise avec virulence à Pascal Praud — et surtout à son public. Le ton ? Cruel, ironique, et sans concession.
Un sketch qui vise bien au-delà de l’animateur
« T’imagines tu es vieux, aigri, et toute la journée tu regardes Pascal Praud chier sur les arabes et les trans… » France Inter cet am
Rigolez pas, sa chronique a été payée avec votre pognon
Et n’oubliez pas aussi de payer la 10aine d’avocats de France Inter qui attaquent CNews pic.twitter.com/AZd1z9UUek— Destination Télé (@DestinationTele) November 20, 2025
Le 19 novembre 2025, dans l’émission Zoom Zoom Zen, Marie de Brauer s’empare du portrait de Pascal Praud publié par L’Express. Très vite, elle dépasse l’analyse pour entrer dans la caricature sociale.
« La bonne nouvelle, c’est que les téléspectateurs de CNews ont en grande majorité plus de 65 ans… donc, ça va diminuer », lance-t-elle, avant d’ajouter : « Bravo, Pascal Praud, 87 % des morts vous regardent depuis les Enfers. »
La cible suivante ? Le public lui-même. « T’imagines, t’es vieux, aigri, toute la journée, tu regardes Pascal Praud chier sur les Arabes… » Une phrase saluée par les rires du studio, mais qui interroge sur les limites du second degré dans un média financé par tous les citoyens.
Un répertoire politique bien établi
Ce n’est pas la première fois que Marie de Brauer vise CNews ou le Rassemblement national. En juin, elle dénonçait une « propagande d’extrême droite » sur la chaîne de Bolloré, y voyant une obsession pour les sujets liés aux « Arabes ».
Début novembre, elle ridiculisait Jordan Bardella lors d’une séance de dédicace à Nîmes : « Il n’avait jamais vu de sa vie un stylo », affirmait-elle, insinuant qu’il ne savait ni lire ni écrire.
À la mort de Jean-Marie Le Pen, elle allait plus loin encore : « Peut-on se réjouir de la mort de quelqu’un ? Non, sauf si ce sont de gros racistes et antisémites ! » Une prise de position radicale, rarement entendue dans les colonnes d’un service public censé rester neutre.
Crise d’audience ou crise d’identité ?
Ces attaques surviennent alors que Radio France traverse une période délicate. En un an, la station perd près de 500 000 auditeurs. Pendant ce temps, Europe 1 progresse, et CNews continue d’attirer des millions de téléspectateurs.
Un journaliste de France Inter confiait récemment à Libération : « On a des humoristes qui ne sont ni corrosifs, ni impertinents, ni drôles. » Mais si la solution choisie est de basculer dans la moquerie politique ciblée, le service public risque de perdre une part de sa légitimité démocratique.
Dans ce contexte tendu, des mots-clés comme financement du service public audiovisuel, audience France Inter 2025, chronique politique satirique ou salaire chroniqueur France Inter incarnent les vraies questions posées par cette affaire : quelle place pour l’engagement dans un média public ? Et à qui s’adresse-t-il vraiment ?
