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Quand Mélenchon devient le gardien de la République — et que Macron reste muet

Une voix s’est élevée. Pas dans l’hémicycle. Pas dans un meeting. Dans une vidéo, discrète, presque anodine — qui pourtant révèle une fracture profonde. Jean-Luc Mélenchon, en réponse au chef d’État-major des armées, vient de dire ce que personne d’autre n’ose dire : le général a franchi une ligne rouge. Et le président, lui, ne l’a même pas vue.

Le général qui a dépassé son rôle

Le chef d’État-major des armées, Jean-Michel Barrault, s’est adressé aux maires. Pas pour les informer. Pas pour les rassurer. Mais pour les préparer. À des « sacrifices ». À des mesures d’urgence. À une société qui pourrait un jour fonctionner sous contrainte. En cas de conflit.

Il n’a pas dit « peut-être ». Il a dit « il faudra ». Comme si la guerre était une évidence. Et comme si la démocratie, elle, était une option secondaire.

Or, la Constitution ne donne pas au militaire le droit de parler au nom de la société civile. Ce n’est pas à lui de décider ce que les Français devront endurer. Ce n’est pas à lui de déclencher une prise de conscience collective. Ce rôle appartient au pouvoir civil. À lui seul.

Mélenchon : la réplique qui rétablit l’ordre

Alors Jean-Luc Mélenchon a parlé. Sans colère. Sans démonstration. Avec la précision d’un professeur de droit constitutionnel.

« Ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne : ni le président, ni le gouvernement, ni le Parlement. »

Il a rappelé la règle fondamentale : la guerre ne se prépare pas dans les mairies. Elle se débat dans les assemblées. Elle se vote. Elle se finance. Elle se justifie.

Et puis, il a posé la question que tout le monde se pose, mais que personne n’ose formuler à haute voix :

« Où est passé le président Macron ? Pourquoi permet-il cela ? »

La phrase ne cherche pas à choquer. Elle accuse. Parce qu’elle est vraie.

Le silence de l’Élysée : une forme de complicité

Le président n’a pas réagi. Pas un communiqué. Pas un tweet. Pas une déclaration. Rien.

Et ce silence n’est pas neutre. Il est politique. Il est symbolique. Il signifie que le pouvoir tolère la montée d’une autorité parallèle — une autorité militaire qui s’immisce dans le débat civil, sans mandat, sans contrôle, sans débat.

Quand un général parle comme un chef du gouvernement, et que le chef du gouvernement ne répond pas, c’est que la hiérarchie s’effondre. Pas par un coup d’État. Par une série de silences.

Macron a choisi de ne pas défendre la République. Mélenchon l’a fait à sa place.

La République ne se défend pas avec des discours — mais avec des frontières claires

La guerre, on la craint. Mais la confusion des rôles, on la sous-estime.

La démocratie ne repose pas sur les armes. Elle repose sur les limites. Sur les règles. Sur le fait que certains ne doivent jamais parler — même avec la meilleure intention.

Le général a agi par responsabilité. Mais il a agi hors de ses compétences. Et c’est là que la République s’effrite.

Mélenchon n’a pas cherché à gagner des points. Il a voulu sauver un principe.

Et le président ? Il a choisi de ne pas être là.

Karim

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