Joie de vivre en Haute-Savoie ? Jusqu’à ce que la neige vous rende fou
Le 12 août, on s’installe en Haute-Savoie. On rêve de montagnes, de cerfs gracieux, de paysages de carte postale. On adore. Vraiment. On écrit dans son journal intime comme si on venait de gagner à la loterie de la vie.
Le 19 décembre, on pelle. Encore. Et encore. Le chasse-neige passe, balance la neige sur notre allée, et repart comme un héros… qu’on voudrait étrangler avec son propre câble.

Le 28 décembre, on casse sa sixième pelle sur la tête du type qui vient nous en emprunter une septième. Il a l’air surpris. On aussi. Mais surtout, on est à court de mains, de patience, et de mots polis.
Le 4 janvier, un cerf décide que notre voiture est un arbre. 700 € de dégâts. On se souvient soudain : les chasseurs, c’était pour les tuer, pas pour les laisser faire du tourisme sur nos pare-chocs.
Le 3 mai, la voiture est rouillée. Pas par la pluie. Par le sel. Ce sel qu’on nous a dit « nécessaire » pour la sécurité. On se demande si c’est une blague de l’État ou une vengeance climatique.
Le 10 mai, les déménageurs arrivent. On part. Sans regret. Sans même un dernier regard vers les montagnes. On a compris : vivre en expérience de vie en province, c’est génial… jusqu’à ce que la nature vous fasse payer le prix fort.
