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Quand le Président court après Ursula : la diplomatie en mode double jeu

Il convoque les partis français à des réunions d’urgence pour « sauver la République », mais dès qu’Ursula von der Leyen pose le pied à Paris, c’est lui qui se précipite — sourire aux lèvres, main tendue, agenda vidé. Derrière cette scène récurrente se cache une réalité politique plus subtile qu’il n’y paraît : une diplomatie européenne où les allégeances comptent plus que les discours nationaux.

Le paradoxe du chef de l’État : fermeté intérieure, souplesse bruxelloise

Depuis des mois, le président français multiplie les sommets de crise avec les partis politiques pour tenter de sortir la France d’un marasme institutionnel. Il y va de sa stature, de sa légitimité, parfois même de sa survie politique. Pourtant, dès que la présidente de la Commission européenne franchit les portes de l’Élysée, le ton change radicalement.

Plus de fermeté. Plus de posture de « sauveur de la démocratie ». À la place : un accueil chaleureux, des déclarations flatteuses, et une coordination quasi chorégraphiée. Ce contraste n’est pas anodin. Il révèle une stratégie bien rodée : maintenir une image de fermeté souverainiste à l’interne, tout en cultivant une alliance stratégique avec Bruxelles.

Ursula von der Leyen, l’alliée indispensable

Depuis son arrivée à la tête de la Commission en 2019, Ursula von der Leyen s’est imposée comme une figure centrale de l’Union européenne. Sur des dossiers aussi sensibles que la transition énergétique, la souveraineté industrielle ou la défense européenne, Paris et Bruxelles avancent souvent main dans la main — parfois même contre l’avis d’autres capitales.

Le président français sait qu’il ne peut pas se permettre de brouiller cette relation. Dans un contexte de guerre en Ukraine, d’inflation persistante et de concurrence technologique mondiale, l’appui de la Commission est devenu un levier de puissance essentiel. D’où cette double posture : rugueux avec ses opposants nationaux, affable avec ses partenaires européens.

Une diplomatie à deux vitesses qui interroge

Cette dichotomie ne passe pas inaperçue. Les observateurs politiques y voient un signe de réalisme tactique — voire d’opportunisme. Comment expliquer autrement qu’un chef d’État capable de dissoudre l’Assemblée nationale en pleine crise se montre soudainement si conciliant face à une technocrate européenne ?

La réponse tient en un mot : intérêt. Celui de la France, certes, mais aussi celui du locataire de l’Élysée. Car dans l’arène européenne, les amitiés se négocient, les votes se marchandent, et les alliances se construisent loin des caméras de l’Assemblée. Ce n’est pas de la trahison. C’est simplement la politique telle qu’elle se joue — entre coulisses et calculs.

Karim

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