« Moi, je l’ai vu » : Dupont-Moretti défend Brigitte Macron… et règle ses comptes dans la macronie
Un témoin de l’intimité présidentielle
Alors que circulent sur les réseaux des théories complotistes — comme celle, relayée par la journaliste américaine Candace Owens, selon laquelle Brigitte Macron serait « un homme » — Dupont-Moretti a tranché avec franchise : « Il faut qu’on arrête de les emmerder. »
Il raconte avoir dîné à plusieurs reprises avec Emmanuel et Brigitte Macron, et y avoir observé des échanges authentiques. « Parfois, Macron sort des trucs… Et Brigitte lui dit : “Mais enfin, Emmanuel, tu ne peux pas dire ça.” Ça, moi, je l’ai vu », affirme-t-il, soulignant ainsi le rôle modérateur de la première dame.
Pour lui, ces scènes appartiennent à la sphère privée, et leur instrumentalisation nuit à la démocratie : « On en crève de ça. Ça altère tellement notre démocratie. »
Une attaque en règle contre les « rats qui quittent le navire »
Mais ce n’est pas tout. Dans le même entretien, Dupont-Moretti règle ses comptes avec plusieurs figures de la macronie, qu’il accuse de trahison à l’approche de la fin du second mandat présidentiel.
Il fustige notamment Gabriel Attal, Édouard Philippe et Christian Estrosi, les qualifiant de « rats qui quittent le navire ». Selon lui, ces responsables, qui ont bénéficié de la faveur présidentielle, se distancient désormais du chef de l’État pour préparer leur propre avenir politique.
Des critiques ciblées et sans concession
À l’adresse d’Édouard Philippe, il lance : « Je suis sidéré qu’un homme qui envisage d’être président grave par avance la fonction à laquelle il aspire. » Il reproche à l’ancien Premier ministre d’avoir évoqué un futur « quinquennat à géométrie variable », qu’il juge incompatible avec la stabilité républicaine.
Quant à Christian Estrosi, il le décrit comme « le pire courtisan » qu’il ait jamais rencontré, et juge le parti Les Républicains comme une « pantalonnade ».
Enfin, il appelle à un recentrage vers la gauche pour « montrer que le président n’est pas responsable de tout » — une position surprenante venant d’un ancien ministre de la majorité présidentielle.
Pourquoi cette sortie maintenant ?
Cette intervention intervient dans un contexte de recomposition politique accélérée. La démission récente de Sébastien Lecornu, les tensions au sein du gouvernement et les ambitions présidentielles naissantes alimentent un climat de défiance.
Dupont-Moretti, fidèle parmi les fidèles, semble vouloir marquer son territoire : il défend le couple présidentiel contre les attaques personnelles, tout en condamnant ceux qu’il perçoit comme des opportunistes.
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