Alerte maximale au Danemark : nouveaux survols de drones menacent la sécurité aérienne
Alors que l’Europe reste en état de vigilance face à l’escalade des tensions géopolitiques, le Danemark a été frappé par une nouvelle série de survols de drones non identifiés, provoquant la fermeture temporaire d’un aéroport et relançant les craintes d’attaques hybrides. Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron a affirmé la solidarité de la France et proposé une assistance concrète pour renforcer la sécurité de l’espace aérien danois.
Un aéroport nordique paralysé en pleine nuit
Jeudi 26 septembre 2025, vers 23h40 heure locale, l’aéroport d’Aalborg, situé dans le nord du Danemark, a été contraint de fermer son espace aérien. La raison ? Des témoignages faisant état de drones présumés évoluant à proximité des installations.
Moins d’une heure plus tard, la police régionale confirmait sur X la suspicion, sans toutefois affirmer avec certitude la présence effective de ces engins volants. L’espace aérien a rouvert à 00h35 heure française, mais pas sans conséquences : un vol KLM en provenance d’Amsterdam a dû faire demi-tour, tandis qu’un vol Scandinavian Airlines au départ de Copenhague a été annulé.
Une série d’incidents inquiétants
Cet événement ne survient pas de manière isolée. La nuit précédente, des drones non identifiés avaient déjà été signalés au-dessus de plusieurs sites stratégiques :
- L’aéroport d’Aalborg
- L’aéroport d’Esbjerg (ouest)
- L’aéroport de Sønderborg (sud)
- La base aérienne militaire de Skrydstrup
Lundi 22 septembre, Copenhague et Oslo avaient également subi des perturbations majeures après des survols similaires, bloquant le trafic aérien pendant plusieurs heures. En Norvège, un homme d’origine étrangère a depuis été arrêté près de l’aéroport d’Oslo, son drone saisi par les autorités.
La France mobilisée pour la sécurité du Danemark
Face à cette recrudescence d’incidents, le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen. Il a exprimé « la pleine solidarité de la France » et annoncé que Paris était prêt à « apporter son appui au Danemark pour évaluer la situation et contribuer à la sécurité de l’espace aérien danois ».
Cette offre d’assistance intervient alors que Copenhague qualifie ces événements d’« attaques hybrides » — une stratégie mêlant actions militaires, cybernétiques et désinformation, souvent attribuée à des acteurs étatiques hostiles.
Russie : déni officiel, mais soupçons persistants
Si aucune preuve formelle n’a encore été présentée, les soupçons se tournent naturellement vers la Russie. Le Danemark figure parmi les soutiens les plus actifs de l’Ukraine depuis l’invasion russe de février 2022, ce qui en fait une cible potentielle dans le cadre d’une stratégie de déstabilisation européenne.
Mette Frederiksen n’a d’ailleurs pas caché ses inquiétudes : « Il existe principalement un pays qui représente une menace pour la sécurité de l’Europe, à savoir la Russie », a-t-elle déclaré jeudi.
Moscou, de son côté, rejette fermement toute implication. L’ambassade russe à Copenhague a qualifié ces incidents de « provocation orchestrée », sans fournir d’éléments alternatifs.
Un contexte régional tendu
Ces survols s’inscrivent dans une série d’incidents récents impliquant des drones attribués à la Russie en Pologne et en Roumanie mi-septembre, ainsi que des intrusions d’avions de combat russes dans l’espace aérien estonien le 19 septembre. L’ensemble de ces événements alimente les craintes d’une campagne coordonnée visant à tester les réflexes de défense de l’OTAN.
À ce stade, les autorités danoises restent prudentes : aucun lien direct n’a été établi entre ces survols et un acteur étatique. Mais la fréquence et la synchronisation des incidents renforcent l’hypothèse d’une opération planifiée.