Un Français, un Belge et une drague improbable en boîte de nuit – Blague culte revisitée
Dans une boîte de nuit où la lumière stroboscopique fait des miracles sur les complexes, un Français et un Belge, tous deux un peu éméchés mais pleins d’espoir, repèrent deux femmes qui pourraient figurer en couverture de Elle Belgique ou dans un spot publicitaire pour parfum hors de prix. Le Français, bercé par les mythes de la séduction à la française — style Cyril Hanouna en mode romantique — se tourne vers son camarade avec l’assurance d’un homme qui a relu L’Art d’aimer… en version résumée.
— On va les draguer ! lance-t-il, comme s’il venait de découvrir la roue.
Le Belge, lui, tripote nerveusement sa bière, les yeux rivés au sol, comme s’il espérait qu’un trou s’ouvre pour l’engloutir. Il bredouille :
— Moi j’veux bien, mais je suis timide… et je ne sais vraiment pas quoi faire pour emballer une fille.
Le Français soupire, pas mécontent de pouvoir jouer les mentors. Un peu comme Michel Drucker expliquant la télé à un stagiaire de 18 ans.
— Bon, OK ! Laisse-moi faire. Tu regardes comment je fais… et tu fais pareil. Comme une recette de Cuisine ouverte, mais en plus chaud.
Et là, il fonce. Droit sur la plus belle des deux, avec le sourire de celui qui a déjà gagné. Il s’approche, décontracté, et balance :
— Salut, choisis un chiffre entre 1 et 9 !
La fille, un peu surprise mais amusée — peut-être parce qu’elle a bu trois mojitos ou parce qu’elle a vu Intouchables dix fois — répond :
— Je n’sais pas moi… 5.
— Bravo ! s’exclame-t-il, triomphant. Vous venez de gagner le droit de danser avec moi toute la soirée !
Elle rit. Il sourit. L’univers semble approuver. C’est le moment Top Chef de la drague : l’assiette est bien présentée, le goût reste à confirmer, mais l’effet « waouh » est là.
Le Belge, depuis son recoin de mur, observe la scène comme un scientifique devant une expérience inédite. Il se dit : Ah. Donc c’est comme ça qu’on fait. Comme au supermarché, mais avec des chiffres. Motivé, il s’avance vers l’autre fille, prend une grande inspiration — genre avant de sauter en parachute sans parachute — et, imitant son mentor à la virgule près :
— Salut, choisis un chiffre entre 1 et 9 !
La fille, suspicieuse mais curieuse, répond :
— Ben… 8.
Le Belge, fier d’avoir réussi à parler à une fille sans bégayer, annonce d’un ton solennel :
— Ah, dommage… c’est perdu.
Silence. Un silence si lourd qu’on pourrait l’entendre sur France Inter. La fille le regarde comme s’il venait d’annoncer la fin du monde à cause d’un mauvais choix de chiffre. Le Belge, lui, ne comprend pas. Il pensait juste être… honnête. Après tout, quand on perd, on perd. C’est comme au Loto : personne ne te félicite pour un 8.
Le Français, de loin, se prend la tête dans les mains. Même Arthur dans Vendredi tout est permis aurait honte.
Parfois, la drague, c’est comme une recette de grand-mère : si tu suis mal les instructions, tu te retrouves avec une tarte salée… en boîte de nuit.
Et le pire ? Le Belge n’avait même pas de plan B. Juste un plan « 8 ».
On peut dire qu’il a raté le jackpot… mais au moins, il a joué.