CNEWS : L’invité d’honneur, L’humiliation en direct, et le tatouage qui a tout déclenché
Un spécialiste des relations internationales. Un plateau en direct. Des millions de téléspectateurs. Tout est prêt pour une analyse de haut niveau sur la possible rencontre entre Poutine et Trump. Sauf que, au moment de parler, le géopolitologue **Frédéric Laurent** découvre qu’on ne lui demande pas son avis sur la guerre en Ukraine, mais sur… le **tatouage de Sébastien Delogu**. Le choc. Le silence. Puis la réaction : “Je ne suis pas là pour ça.” Une scène digne d’un sketch, si elle n’était pas tragique pour le débat public.
L’attente d’un expert, le piège d’un canular médiatique
Frédéric Laurent, chercheur reconnu, auteur de plusieurs ouvrages sur la stratégie russe, est contacté par CNews pour intervenir sur “les implications géopolitiques d’un rapprochement entre Poutine et Trump”. Un sujet d’actualité, sensible, stratégique. Il prépare son intervention : cartes, chronologies, analyses croisées.
Il arrive en studio. Costume sombre, dossiers en main. On l’installe en plateau. Le producteur lui glisse : “On va parler de Delogu.” Il croit à une erreur. “Du député ? Mais sur quel angle ?” Réponse : “Son tatouage. C’est devenu viral.” Laurent insiste : “Je suis là pour parler de géopolitique.” Le réalisateur coupe : “On tourne dans 30 secondes.”
Face caméra, il tente de comprendre. L’animatrice enchaîne : “Vous êtes géopolitologue, qu’est-ce que ce tatouage dit de la fracture sociale en France ?” Laurent, impassible, répond : “Rien. Parce qu’un tatouage n’est pas un indicateur géopolitique. Et je refuse de jouer le jeu d’un divertissement déguisé en débat.”
Un clash qui résonne bien au-delà du plateau
La séquence est immédiatement reprise par les réseaux. #CNewsGate fait irruption sur X. “On fait venir un intellectuel pour lui demander d’interpréter un motif tribal ?” s’indigne un journaliste de Mediapart. “C’est la fin de l’expertise. Place au n’importe quoi.”
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HUMILIATION POUR CNEWS
Un géopolitologue, persuadé d’être invité pour analyser la rencontre Poutine–Trump, découvre qu’il doit commenter… le tatouage de Sébastien Delogu.
Stupéfait, il n’hésite pas à dénoncer cette mascarade en plateau. 😭
— Impact (@ImpactMediaFR) August 16, 2025
Sébastien Delogu, député LFI, a effectivement un tatouage polynésien visible sur l’épaule, souvent évoqué dans les débats sur le corps politique, la neutralité, ou le style vestimentaire des élus. Mais qu’un sujet pareil remplace une analyse internationale dans une émission censée traiter de crises mondiales, c’est tout le modèle des chaînes d’info qui est mis en cause.
Car derrière l’anecdote, il y a une méthode : priorité au buzz, à l’image chocs, à la polémique. Le fond ? Accessoire. L’expertise ? Encombrante. Le spectaculaire ? Roi.
Le silence de CNews face à la tempête
Aucune réaction officielle de la chaîne. Aucune excuse. Aucune clarification. Sur son site, l’émission est rebaptisée “Les Grands Débats de l’Actu”, sans mention du malaise. En interne, des sources indiquent que “le changement de sujet était prévu pour capter l’attention jeune”. Mais personne ne regrette l’humiliation de l’invité.
Certains anciens collaborateurs parlent d’un scénario orchestré. “Ils l’ont fait venir pour montrer qu’il ne comprend rien à la France réelle. Un classique : l’intellectuel coincé face au peuple tatoué.”
Frédéric Laurent, depuis, a fermé son compte Twitter. Mais il a confirmé dans un entretien à Radio France : “Je ne participerai plus jamais à ce type de spectacle. Le journalisme n’est pas un théâtre du ridicule.”
Quand l’info devient un show, le public perd
Ce n’est pas qu’une affaire de mauvaise organisation. C’est un symptôme. Celui d’un média qui préfère le bruit à la pensée, la provocation à la nuance. Et quand un géopolitologue est traité comme un chroniqueur de plateau de divertissement, c’est la crédibilité de toute l’information qui s’effrite.
Le pire ? Que cela devienne normal. Que les téléspectateurs s’habituent à ce que l’essentiel soit balayé par l’anecdotique. Et que, demain, personne ne vienne plus sur un plateau… pour vraiment parler.