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Partir en vacances chaque été : un rêve de plus en plus réservé aux plus aisés

En 2025, partir en vacances chaque été devient un luxe pour une grande partie de la population française. Selon l’Observatoire des inégalités, il faut gagner au moins 2 755 euros nets par mois pour envisager des congés réguliers en été. En dessous de ce seuil, les familles doivent choisir entre remplir le frigo, payer les factures… ou partir quelques jours. Décryptage d’une réalité sociale de plus en plus marquée.

Un seuil de revenu qui fait toute la différence

Les chiffres sont sans appel : seuls 42 % des personnes vivant avec moins de 1 285 euros par mois partent en vacances chaque année. Ce taux monte à 76 % pour ceux qui dépassent les 2 755 euros mensuels. Le fossé est clair : les vacances sont désormais un privilège réservé aux ménages les plus aisés.

Pour les familles modestes, le budget vacances représente un effort considérable. Transport, logement, activités… tout cela pèse lourd dans un budget déjà serré. Beaucoup doivent économiser toute l’année pour s’offrir quelques jours de détente, souvent courts et proches de chez eux.

Une réalité inéquitable

Seulement 10 % des salariés en France touchent un salaire supérieur à 2 755 euros nets. Ce sont principalement les cadres et les professions intermédiaires. À l’opposé, les travailleurs précaires, les CDD ou les bas salaires n’ont souvent pas la possibilité de planifier un départ. Le manque de stabilité professionnelle rend les vacances difficiles à organiser… et encore plus à financer.

Le type de contrat, la situation familiale, et les charges courantes jouent un rôle décisif. Pour beaucoup, le choix est cruel : partir en été ou renoncer pour ne pas compromettre le reste du budget.

Aides et bons plans : des solutions limitées

Le système social français propose quelques outils pour faciliter l’accès aux vacances : les chèques vacances, les aides de la CAF ou encore les séjours subventionnés. Ces dispositifs permettent de réduire le coût d’un séjour, mais restent insuffisants pour une grande partie des ménages modestes.

D’autres alternatives existent, comme partir hors saison, où les prix de l’hébergement peuvent être divisés par deux, voire trois. Les vacances en semaine, les destinations locales ou les séjours en famille sont aussi des stratégies adoptées pour limiter les dépenses.

Un luxe de plus en plus inégalement partagé

Les ménages les plus aisés peuvent consacrer jusqu’à 10 % de leur revenu aux vacances. Une somme qui leur permet de voyager, de réserver à l’avance, et de profiter pleinement. À l’inverse, les ménages modestes n’y consacrent en moyenne moins de 5 % de leurs revenus, ce qui limite drastiquement les possibilités.

Avec l’inflation et la stagnation du pouvoir d’achat, les vacances ne sont plus seulement un besoin de repos… mais un marqueur des inégalités sociales. Et sans politique volontaire pour élargir l’accès aux congés, cette fracture risque de se creuser encore.

Karim

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