Santé mentale des jeunes : Deux adultes référents dans chaque collège et lycée dès la rentrée
Le gouvernement lance une offensive ciblée pour mieux protéger la santé mentale des élèves. Dès la rentrée 2025, chaque collège et chaque lycée devra désigner deux adultes référents formés au repérage précoce des signes de détresse psychologique. Une réponse concrète face à une crise grandissante.
Un plan urgent après une tragédie à Nogent
Cette annonce fait suite à la dramatique agression d’une surveillante par un élève de 14 ans dans un collège de Nogent-sur-Marne. La ministre de l’Éducation nationale et le ministre de la Santé ont officialisé un plan national pour renforcer l’accompagnement psychologique dans les établissements scolaires, inscrivant la santé mentale comme « Grande cause nationale de 2025 ».
Yannick Neuder, ministre de la Santé, a insisté sur l’importance d’une mobilisation collective : parents, enseignants et professionnels de santé doivent être capables de reconnaître les premiers signaux de détresse chez les jeunes.
Deux référents formés dans chaque établissement
À partir de septembre prochain, chaque collège et lycée devra former deux adultes référents capables d’identifier les signes de fragilité psychologique chez les élèves. Ces derniers seront accompagnés de kits spécifiques conçus pour faciliter l’intervention rapide en cas de besoin.
Cette mesure s’inscrit dans une logique de prévention active, déjà initiée lors des Assises de la santé scolaire en mai 2025, où Elisabeth Borne avait annoncé un renforcement des effectifs en infirmières scolaires, assistants sociaux et psychologues.
Lutte contre les réseaux sociaux : une piste sérieuse
En marge de cette initiative, le président Emmanuel Macron a relancé l’idée d’une interdiction des réseaux sociaux pour les mineurs de moins de 15 ans. Le ministre de la Santé appuie cette proposition, estimant que ces plateformes aggravent l’anxiété, le repli sur soi et les troubles du sommeil chez les jeunes.
« Les réseaux sociaux jouent un rôle dans la dégradation mentale des adolescents », a-t-il affirmé, citant également l’éco-anxiété et la surinformation comme facteurs aggravants.
Un système global pour mieux accompagner
Au-delà des référents, il est prévu une formation généralisée des soignants intervenant dans les établissements scolaires. Objectif : créer un maillage solide autour des jeunes en difficulté, capable d’agir rapidement avant que la situation ne dégénère.
Ce dispositif s’appuie sur des études montrant que l’intervention précoce améliore significativement le bien-être des jeunes et réduit les risques de passage à l’acte ou de décrochage scolaire.
Une priorité pour la société tout entière
Alors que la pression monte autour de la santé mentale des adolescents, cette nouvelle approche marque un tournant dans la prise en charge en milieu scolaire. Elle place les établissements au cœur d’un réseau de vigilance et de soutien, aux côtés des familles et des professionnels de santé.
Face à une génération touchée par des niveaux de stress inédits, les pouvoirs publics multiplient les initiatives. Le défi désormais est de passer de l’annonce à la mise en œuvre efficace, avec des ressources adaptées et une formation continue des adultes encadrants.
Sources :
- Le Monde – Santé mentale des jeunes : le gouvernement agit
- Ministère de la Santé – Plan national santé mentale des jeunes