La blague du Prince trop exigeant
Le Prince trop exigeant
Il était une fois un jeune prince qui ne semblait pas pressé de se marier. Son père, le roi, lui faisait régulièrement la morale :
— « Tu me fais vieillir avant l’heure ! J’aimerais un petit héritier pour perpétuer la dynastie. Enfin, surtout, j’aimerais que tu agisses selon ton âge ! Tout ce qui t’intéresse, c’est la chasse et les chevaux ! »
Le prince soupira :
— « D’accord, père, mais… comment choisir ? Je dois passer ma vie avec elle ! Et si elle est ennuyeuse ? Et si elle est une mauvaise mère ? Et si elle est têtue comme une mule ? »
Le roi, sage et expérimenté, leva la main pour le faire taire.
— « J’ai compris. Et je crois que j’ai la solution. »

Quelques jours plus tard, des messagers annoncèrent un grand bal en l’honneur du prince. Les jeunes filles du royaume se précipitèrent pour répondre à l’invitation. Elles commandèrent des robes sur mesure, prirent des cours de danse et s’entraînèrent à marcher avec des livres sur la tête pour avoir une posture royale.
Le soir venu, trois mille prétendantes se présentèrent au château. Sous la surveillance stricte du roi, le prince dut danser avec chacune d’elles. Il enchaîna tant de valses qu’à la fin de la soirée, il avait l’impression d’avoir les pieds en feu.
Le lendemain, alors qu’il trempait ses pauvres petons dans une bassine, le roi lui demanda :
— « Alors, mon fils, aucune jeune fille ne t’a tapé dans l’œil ? »
— « Si, quelques-unes… » répondit le prince.
— « Quelques-unes ? Combien ? »
— « Comment veux-tu que je me souvienne du nom de mille filles ? »
— « MILLE ?! » s’exclama le roi, horrifié. « Ça suffit, il faut affiner la sélection. »
La Grande Élimination (Version Royale)
Quelques jours plus tard, les mille élues reçurent une invitation pour un concours d’art. Elles se ruèrent dans les magasins pour acheter pinceaux, burins et spatules. Certaines peignirent des chefs-d’œuvre, d’autres sculptèrent… et quelques-unes firent du happening (ce qui, à l’époque, consistait surtout à jeter de la peinture en criant « C’est de l’art ! »).
Le prince, toujours sous l’œil vigilant du roi, dut examiner chaque œuvre. Il en vit tellement qu’à la fin, il avait l’impression que ses yeux allaient exploser.
Le lendemain, avec des sachets de thé sur les paupières, il avoua au roi :
— « Bon, d’accord, il en reste une centaine. »
— « UNE CENTAINE ?! » rugit le roi. « Tu vas finir par me tuer ! »
Nouvelle sélection. Cette fois, les cent chanceuses furent conviées à une chasse au renard. Elles prirent des cours d’équitation, achetèrent des chevaux arabes et firent briller leurs selles comme des miroirs.
Le prince chevaucha aux côtés de chacune d’elles, si longtemps qu’à la fin, il avait l’impression d’avoir été piétiné par un troll.
— « Alors ? » demanda le roi, tandis que son fils appliquait une poche de glace sur son postérieur endolori.
— « Une douzaine, pas plus. »
La Finale Inattendue
Les douze dernières candidates furent invitées à un concours de chant. Elles firent polir leurs dents, ajuster leurs amygdales et répétèrent jusqu’à plus soif.
Le prince écouta chaque aria avec une politesse royale, mais après des heures de sopranos suraigus, il avait l’impression d’avoir écouté un concert de marteaux-piqueurs.
Finalement, il en resta trois. Mais le prince, toujours indécis, gémit :
— « Je ne peux pas choisir, père ! Elles sont toutes parfaites ! »
— « Laisse-moi faire. »
Le roi convoqua les trois jeunes femmes séparément. Chacune eut droit à une promenade romantique dans les jardins, une discussion profonde sur l’avenir… et un coffre rempli de pièces d’or et de joyaux.
La première se rendit chez le meilleur coiffeur du royaume, s’acheta des robes somptueuses et déclara :
« J’ai tout fait pour être plus belle pour toi, car je t’aime tant et veux être une reine parfaite. »
La deuxième engagea des architectes pour rénover le château : haies taillées, pont-levis huilé, créneaux realignés. Elle expliqua :
« J’ai dépensé tout cet argent pour ton palais, car je veux que ta demeure soit digne de toi. »
La troisième, plus pragmatique, acheta la meilleure épée, le plus solide bouclier et le plus rapide destrier du royaume, qu’elle offrit au pays voisin en signe d’alliance.
« Je veux que tu sois en sécurité et entouré d’amis puissants, car je t’aime. »
Le roi, satisfait, demanda alors au prince :
— « Alors, tu sais laquelle choisir ? »
Le prince, sans hésiter, répondit :
— « Absolument ! Celle qui a les plus gros se1ns. »
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