Une semaine de 15 heures : la « seule solution » d’Aymeric Caron pour transformer le travail en 2025
Et si le temps de travail hebdomadaire chutait radicalement à 15 heures ? En pleine crise de financement public et de réforme du système productif, le député Aymeric Caron relance un débat qui divise autant qu’il fascine. Membre du groupe LFI à l’Assemblée nationale et président du parti Révolution écologique pour le vivant, il affirme sans détour que cette mesure serait « la seule solution » pour émanciper les citoyens. Mais derrière cette promesse ambitieuse, que propose-t-il concrètement ?
Pourquoi 15 heures ? Les fondements d’une proposition radicale
Aymeric Caron s’appuie sur une référence intellectuelle de poids : l’économiste britannique John Maynard Keynes. Dans les années 1930, ce dernier estimait que le progrès technique permettrait aux humains de ne travailler qu’environ 15 heures par semaine d’ici 2030. Selon Caron, cette prévision n’est pas tombée en désuétude : elle est devenue urgente.
« Pour les choqués, Keynes (pas un dangereux gauchiste) avait prédit que nous ne travaillerions plus que 15h en 2030 », rappelle-t-il sur X. Le député insiste : cette réduction du temps de travail ne viserait pas la paresse, mais la liberté. Une liberté retrouvée à travers une répartition plus juste de la richesse et du temps libre.
Qui est derrière cette idée ? Un élu engagé dans une vision décroissante

Aymeric Caron n’est pas un novice en matière de propositions disruptives. Ancien chroniqueur de Laurent Ruquier, il s’est engagé en politique sur des bases écologistes radicales. Son parti, Révolution écologique pour le vivant, prône un programme décroissant : fin de la chasse, sortie de la viande, congé parental de cinq ans… La semaine de 15 heures s’inscrit dans cette logique de rupture avec le productivisme.
Il rejoint ici une tendance émergente au sein de la gauche écologiste, déjà illustrée par Sandrine Rousseau et sa défense du « droit à la paresse ». Mais contrairement à ces prises de position symboliques, Caron affirme que sa proposition est la seule à même de répondre durablement à la crise sociale et environnementale.
Quand et où cette idée pourrait-elle s’appliquer ?
En 2025, alors que la France débat du déficit public, de la réforme des retraites et de l’avenir du modèle social, la proposition arrive à un moment stratégique. Elle vise non pas un avenir lointain, mais une transition proche – voire immédiate – selon ses partisans. Paris, où Caron est élu, pourrait servir de laboratoire, mais aucune feuille de route précise n’a encore été publiée.
Les questions en suspens : salaires, entreprises, finances publiques
Pourtant, plusieurs zones d’ombre demeurent. Le député ne précise pas comment seraient maintenus les salaires en cas de réduction drastique du temps de travail. Rien non plus sur l’impact pour les entreprises, notamment les PME, ni sur les recettes fiscales de l’État. Or, ces éléments sont essentiels à toute réforme crédible.
En l’état, la proposition relève davantage d’un appel de principe que d’un projet législatif abouti. Mais elle ouvre un débat crucial : dans un monde de ressources limitées et de productivité accrue, à quoi doit ressembler le travail de demain ?
Un enjeu monétaire autant que social
Les mots-clés comme salaire député 2025, semaine de travail réduite, modèle économique post-productiviste ou encore réforme du temps de travail en France gagnent en visibilité dans les recherches liées aux politiques publiques. Ces termes, souvent associés à un RPM élevé sur AdSense, permettent de construire un contenu à la fois evergreen et ancré dans l’actualité. L’idée d’une semaine de 15 heures en 2025 devient ainsi un levier éditorial performant.
