Pascal Praud déclare la guerre au service public : polémique et transparence en question
Depuis plusieurs mois, Pascal Praud multiplie les attaques contre France Télévisions, accusant l’audiovisuel public d’opacité, de dérives idéologiques et de collusion avec des intérêts privés. Ses propos, souvent tranchants, ont relancé un débat brûlant : celui de la neutralité et du financement du service public en France. Dans un contexte tendu — avec une commission parlementaire sur la neutralité des médias suspendue fin décembre 2025 —, l’animateur de CNews ne cède rien, au risque d’enflammer encore davantage le paysage médiatique.
Une offensive répétée contre l’« establishment médiatique »
Fidèle à sa posture de pourfendeur, Pascal Praud qualifie régulièrement France Télévisions d’« entreprise de propagande au service du camp du bien ». Une formule choc, répétée à plusieurs reprises, qui vise à dénoncer ce qu’il perçoit comme une pensée unique dans les rédactions publiques. Il pointe aussi du doigt des responsables précis, comme Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes, dont le passé militant chez Europe Écologie-Les Verts serait, selon lui, incompatible avec une fonction de neutralité.
Le cas C à vous : symbole d’un système « verrouillé » ?
Le 23 décembre 2025, sur le plateau de L’Heure des pros, Pascal Praud cible frontalement Patrick Cohen et l’émission C à vous. « Je veux savoir combien l’émission C à vous est facturée », lance-t-il, ajoutant : « Je veux savoir combien Patrick Cohen touche, c’est notre argent ! » Pour lui, le fait que l’émission soit produite par Mediawan, un groupe privé, illustre un dysfonctionnement majeur : selon lui, le service public confierait une partie de sa mission éditoriale à des sociétés extérieures, créant un « cœur du réacteur » de la propagande.
Une stratégie assumée, des réactions immédiates
Ces déclarations ont provoqué un malaise en direct et un emballement sur les réseaux sociaux. Elles s’inscrivent dans une stratégie claire : imposer un débat sur la transparence financière des chaînes publiques. Alors que la commission d’enquête parlementaire sur la neutralité des médias a suspendu ses travaux, Pascal Praud insiste : « Ils ont la trouille, parce que quand on va commencer à voir les contrats », affirme-t-il, évoquant des accords jugés opaques entre France Télévisions et des producteurs privés.
Un débat qui dépasse les plateaux télé
🔴💸 ALERTE : Pascal Praud demande où va l’argent du service public EN DIRECT.
« Je veux savoir combien l’émission C à Vous est facturée. Je veux savoir combien Patrick Cohen touche. C’est notre argent ! J’ai le droit ou pas ? Argent public les amis ! » (CNEWS) pic.twitter.com/FYvmKa2rQX
— Sir 𝕏 (@SirAfuera) December 23, 2025
Au-delà du clash médiatique, cette polémique reflète une défiance croissante vis-à-vis du service public audiovisuel. Les critiques de Pascal Praud, bien que contestées, résonnent auprès d’une partie du public qui réclame plus de clarté sur l’usage de la redevance. Même si ses formulations sont souvent polémiques, elles alimentent une question légitime : comment garantir l’indépendance, la transparence et la diversité des opinions dans un écosystème médiatique sous tension ?
Une chose est sûre : en s’en prenant au pilier de l’audiovisuel public, Pascal Praud a relancé une controverse destinée à durer.
