Excès de vitesse de +50 km/h : la justice s’engage contre la violence routière
À partir du 29 décembre 2025, dépasser la vitesse maximale autorisée de plus de 50 km/h ne relèvera plus du simple procès-verbal. Ce comportement sera désormais traité comme un délit pénal. Une décision qui marque une inflexion majeure dans la politique de sécurité routière en France, destinée à endiguer une tendance alarmante : la hausse continue des très grands excès de vitesse sur nos routes.
Un fléau en forte croissance
En 2024, les autorités ont enregistré plus de 63 000 infractions correspondant à des vitesses dépassant la limite légale de 50 km/h ou plus. Cela représente une augmentation de près de 70 % en sept ans. Ces chiffres ont convaincu le gouvernement qu’une simple amende ne suffisait plus. La nouvelle qualification pénale vise à refléter la gravité du danger posé aux autres usagers.
Des sanctions désormais judiciaires
Les conducteurs concernés encourent désormais une peine criminelle, et non plus administrative. Concrètement :
- Une peine d’emprisonnement pouvant atteindre trois mois,
- Une amende maximale de 3 750 €,
- L’inscription au casier judiciaire (bulletin n°2),
- La confiscation immédiate du véhicule,
- Une suspension du permis jusqu’à trois ans,
- Une interdiction de conduire certains véhicules pendant cinq ans,
- L’obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Une réforme encadrée par la loi de juillet 2025
Cette mesure s’inscrit dans la loi du 9 juillet 2025 contre la violence routière, qui introduit aussi le délit d’homicide routier. Le texte, publié au Journal officiel le 24 décembre, vise à responsabiliser les conducteurs les plus imprudents. « La route n’est pas un terrain de jeu », a insisté Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur. « Ceux qui mettent en danger la vie d’autrui devront désormais répondre devant la justice. »
L’objectif ? Rendre la sanction à la hauteur du risque. Car un excès de vitesse de cette ampleur multiplie par cinq le risque de décès en cas de collision. Une réalité que la nouvelle législation entend ne plus tolérer.
