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Assurance-vie en péril ? Ce pouvoir méconnu de l’État qui inquiète les épargnants

Vous pensiez votre assurance-vie à l’abri de toute turbulence ? Détrompez-vous. Depuis une réforme discrète mais profonde, l’État français peut légalement suspendre vos retraits en cas de « crise systémique majeure ». Ce n’est ni une théorie du complot, ni une alerte bidon : c’est inscrit noir sur blanc dans le Code des assurances — et cela pourrait changer la donne pour des millions de Français.

Un bouclier juridique activé en cas d’urgence nationale

 

Le mécanisme repose sur l’article L. 132-26-1, adopté via la loi PACTE en 2019, puis renforcé par des circulaires de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Son objectif ? Éviter un effondrement en chaîne du secteur de l’assurance en cas de panique généralisée — comme un run bancaire, mais version épargne.

Concrètement, si les autorités jugent qu’un mouvement massif de rachats menace la stabilité financière, elles peuvent imposer une pause temporaire sur les retraits des contrats d’assurance-vie en fonds euros. Cette mesure ne cible pas les unités de compte, jugées déjà suffisamment volatiles.

Pourquoi cette peur refait surface en 2025 ?

Au lendemain de la crise pandémique, puis face aux chocs énergétiques, à l’inflation persistante et aux tensions géopolitiques, les Français scrutent chaque faille du système. Fin 2024, Sud Radio et plusieurs chroniqueurs financiers ont remis ce dispositif sous les projecteurs — provoquant un regain d’interrogations sur les forums et réseaux sociaux.

Et pour cause : l’assurance-vie représente toujours le pilier de l’épargne hexagonale, avec près de 1 830 milliards d’euros investis fin 2024 selon la Fédération française de l’assurance. Un montant colossal… et donc stratégique.

Activation ultra-encadrée, mais pas impossible

Rassurons d’emblée : ce blocage ne peut être déclenché sur un simple coup de tête. Il exige un consensus entre le ministre de l’Économie, la Banque de France et l’ACPR. La durée maximale ? 60 jours au total (30 + 30 renouvelables).

De plus, aucune confiscation n’est prévue. L’argent reste bien à vous. Seul l’accès temporaire est suspendu — une mesure d’exception réservée aux situations extrêmes, comme une faillite en cascade d’assureurs ou un effondrement du marché obligataire.

Comment se prémunir sans tomber dans la paranoïa ?

La clé, c’est la diversification. Ne mettez pas tous vos œufs — ni tous vos euros — dans le même contrat. Alternez entre assurance-vie, livret A, PEA, compte-titres ou SCPI selon votre profil. Et surtout, gardez une trésorerie disponible pour les imprévus, hors de tout dispositif bloquable.

Lisez aussi les conditions de votre contrat. Certains assureurs précisent explicitement les cas de suspension. Mieux vaut être informé avant qu’il ne soit trop tard.

Karim

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