Historique, secret, urgent : Zelensky et Macron scellent un pacte militaire inédit sur le tarmac de Villacoublay
Deux présidents. Une piste d’aviation. Un document non dévoilé. Ce lundi à Villacoublay, Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ont signé une lettre d’intention qualifiée d’“historique” par Kyiv, marquant une escalade discrète mais décisive dans le soutien militaire français à l’Ukraine. Le contenu reste confidentiel, mais les circonstances — la présence des plus grands industriels de l’armement français, la solennité du geste, l’urgence géopolitique — en disent long.
Un symbole scellé sous les rotors
Face à des caméras du monde entier, les deux chefs d’État se sont avancés sur une estrade installée directement sur le tarmac de la base aérienne de Villacoublay, près de Paris. Derrière eux, pas de drapeaux ni de décors protocolaires : juste le vent, le béton et les hélicoptères en arrière-plan. Une mise en scène brutale, presque guerrière. Volodymyr Zelensky, toujours en treillis, y a qualifié l’accord de “tournant stratégique”. Emmanuel Macron, sobre en costume sombre, a insisté sur “l’irréversibilité” du soutien français.
Pourquoi signer ici, sur une piste, et non dans un palais ? Parce que ce geste n’était pas diplomatique. Il était opérationnel.
Les industriels de l’armement au cœur de la négociation
Avant la signature, Zelensky a rencontré en huis clos les dirigeants de Nexter, Naval Group, Thales, MBDA et Dassault Aviation. Objectif : accélérer la livraison d’équipements, mais aussi — selon plusieurs sources diplomatiques — négocier des transferts de technologie et des chaînes de production partiellement localisées en Ukraine.
“Nous ne donnons plus seulement des armes. Nous construisons une capacité de défense durable”, a déclaré une source proche de l’Élysée, confirmant que la lettre d’intention ouvre la voie à un partenariat de défense à long terme, bien au-delà des livraisons d’urgence.
Un contenu encore confidentiel, mais des indices probants
Pour l’instant, aucun document officiel n’a été publié. Cependant, des fuites contrôlées dans la presse française et ukrainienne suggèrent que l’accord couvre trois axes :
- La livraison accélérée de systèmes de défense aérienne, notamment des SAMP/T (sol-air moyenne portée/thalys), capables d’intercepter les missiles russes.
- La formation de milliers de soldats ukrainiens sur le sol français, dès janvier 2026.
- La création d’un “pôle industriel franco-ukrainien” pour la maintenance et la réparation d’équipements lourds, avec des ateliers installés dès 2026 en Pologne ou en Roumanie.
Ce dernier point est crucial : il signifie que la France n’entend pas se limiter à un rôle de fournisseur, mais à devenir un partenaire stratégique de l’Ukraine dans la durée — un signal fort adressé à Moscou, mais aussi à Berlin et Washington.
Pourquoi “historique” ?
Volodymyr Zelensky n’utilise pas ce mot à la légère. Depuis le début de la guerre, la France a été critiquée pour sa prudence relative comparée au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Mais avec cet accord, Paris change de posture.
Pour la première fois, un pays européen s’engage non seulement à fournir des armes, mais à intégrer l’Ukraine dans son écosystème de défense. Ce n’est plus de l’aide humanitaire militarisée. C’est de la coopération stratégique.
Et cela pourrait anticiper une évolution encore plus large : l’intégration progressive de l’Ukraine dans l’industrie européenne de défense, pilier de la souveraineté stratégique européenne voulue par Macron.
Et maintenant ?
La prochaine étape sera publique : le sommet franco-ukrainien prévu à Kyiv en mars 2026, où un traité de sécurité bilatéral devrait être signé — un engagement contraignant, contrairement à une simple lettre d’intention.
Entre-temps, chaque missile livré, chaque instructeur formé, chaque atelier construit, sera un message clair : la France ne recule pas. Elle s’enfonce dans le combat — avec les mots, les usines, et les armes.
