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Immigration et finances publiques : la régularisation des sans-papiers pourrait rapporter plus de 3 milliards d’euros

Et si une politique migratoire plus fluide, plus juste et plus efficace devenait aussi une solution économique pour la France ? Selon une étude publiée par France Terre d’Asile, la régularisation de 250 000 sans-papiers permettrait à l’État de dégager près de 3,3 milliards d’euros par an en recettes fiscales et sociales, tout en réduisant des coûts administratifs inutiles.

 

Pourquoi cette estimation fait-elle débat ?

L’association, présidée par Najat Vallaud-Belkacem, dénonce une « double perte » : humaine et financière. Des centaines de milliers de personnes vivent en France, travaillent souvent dans l’informel, mais ne peuvent ni déclarer leurs revenus ni accéder à un statut légal stable.

Résultat ? L’État perd des milliards en cotisations sociales non perçues, en impôt sur le revenu manquant, et paie en parallèle des allocations liées à leur exclusion du marché du travail.

Le plan en cinq mesures concrètes

1. Régulariser 250 000 sans-papiers pour les intégrer à l’économie formelle

Ce seul levier rapporterait 2,9 milliards d’euros par an. Ces personnes, souvent présentes depuis plusieurs années, occupent des postes dans des secteurs en tension : agriculture, BTP, hôtellerie, services à la personne. Leur passage à l’économie déclarée renforcerait les recettes sociales sans créer de concurrence déloyale.

2. Améliorer l’hébergement des demandeurs d’asile

En remplaçant les dispositifs coûteux par des structures mieux adaptées (comme l’hébergement chez des particuliers ou dans des logements pérennes), l’État économiserait 14 millions d’euros annuels.

3. Accélérer l’accès au travail pour les demandeurs d’asile

Aujourd’hui, ces personnes doivent attendre six mois avant de pouvoir travailler légalement. En autorisant un accès immédiat au marché du travail et à la formation linguistique, la France gagnerait 139 millions d’euros grâce à une réduction des aides publiques et à de nouvelles cotisations.

4. Réformer les OQTF (obligations de quitter le territoire français)

L’administration consacre des ressources colossales à émettre des OQTF souvent irréalistes. En concentrant les moyens sur l’instruction des demandes de séjour plutôt que sur des mesures inefficaces, elle pourrait économiser 41 millions d’euros.

5. Réduire la dépendance aux centres de rétention administrative (CRA)

Ces centres coûtent cher et ont une faible taux d’exécution des reconduites. Leur fermeture partielle ou leur redimensionnement permettrait d’économiser 219 millions d’euros par an.

Un enjeu économique dans un contexte démographique tendu

Avec un vieillissement de la population active et des pénuries persistantes dans plusieurs secteurs, l’immigration régularisée apparaît comme un levier structurel. France Terre d’Asile insiste : ce n’est pas une dépense, mais un investissement.

Les effets seraient visibles dès 2026 – juste à temps pour alléger un budget public sous pression. Et cette transformation ne se ferait pas au détriment de la rigueur administrative, mais au contraire par plus de clarté, de transparence et d’efficacité.

Karim

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