Anne Hidalgo déclare à RTL : « Rachida Dati aurait dû abandonner son mandat » — La morale comme arme de guerre
Elle ne criait pas. Elle ne se justifiait pas. Elle parlait comme on rend un verdict.
En direct sur RTL, le 9 novembre 2025, Anne Hidalgo a prononcé une phrase qui ne s’efface pas : « D’un point de vue moral, Rachida Dati aurait dû abandonner son mandat depuis longtemps. »
Pas une rumeur. Pas une fuite. Une déclaration publique, assenée avec froideur. Et qui transforme du jour au lendemain la campagne des municipales 2026 en tribunal éthique.
Municipales 2026 à Paris : "D'un point de vue moral, Rachida Dati aurait dû abandonner depuis longtemps son mandat"@Anne_Hidalgo, maire de Paris, invitée de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/QzMbBrF1lT
— RTL France (@RTLFrance) November 13, 2025
RTL, pas une chambre secrète : la gravité d’un propos assumé
Le cadre change tout. Ce n’est pas un enregistrement volé. Ce n’est pas un aparté dans un couloir. C’est un entretien diffusé en clair, sur l’une des radios les plus influentes de France. Et Anne Hidalgo choisit ce moment pour poser une ligne rouge : une élue, dit-elle, se doit de démissionner quand ses actes – ou ses silences – minent la confiance publique.
Rachida Dati, élue de Paris et ancienne garde des Sceaux, incarne depuis des années une politique spectaculaire, parfois controversée. Hidalgo ne l’attaque pas sur ses idées. Elle l’attaque sur sa légitimité morale. Et ce choix est stratégique : il change le terrain du débat.
L’hôpital se fout de la charité ? Le piège du juge imparfait
« L’hôpital se moque de la charité », dit le vieux proverbe. Et il résonne fort, aujourd’hui.
Car Anne Hidalgo, bien que maire de Paris depuis 2014, n’est pas exempte de critiques. Dépenses opaques, gestion chaotique de la sécurité, communications jugées « cosmétiques »… Son bilan n’est pas sans tache.
Alors, cette sortie est-elle un acte de courage ou de désespoir ?
Un appel à la décence… ou un rideau de fumée ?
Les Parisiens hésitent. Et c’est précisément ce que cherche Hidalgo : brouiller les cartes en jouant la carte morale.
2026 ne sera pas une élection de programme — mais de dignité
Les municipales ne tourneront plus autour des pistes cyclables ou des crèches. Elles tourneront autour d’une question simple, brutale : « Méritez-vous de nous représenter ? »
Rachida Dati, perçue comme une politicienne « sans filtre », a répondu en moins de trois heures :
« Hidalgo parle de morale ? Qu’elle ouvre ses propres dossiers. »
Le duel ne se joue plus dans les urnes. Il se joue dans les consciences.
Et les Parisiens, dans tout ça ?
Un récent sondage Ifop (10 novembre 2025) révèle que 68 % des électeurs parisiens estiment qu’un élu mis en cause moralement devrait envisager de démissionner — même sans condamnation. Mais 61 % ne font plus confiance à aucun des deux camps.
La vraie bataille ne sera pas entre Hidalgo et Dati.
Elle sera entre l’idéal et le cynisme.
Entre ceux qui croient encore à une politique vertueuse… et ceux qui savent qu’il n’y en a jamais eu.
Et vous ?
Devrait-on juger un élu sur ses actes… ou sur son âme ?
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