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Le variant XFG “Frankenstein” s’emballe en France : alerte ou simple rebond épidémique ?

Le variant XFG, surnommé “Frankenstein” pour sa structure hybride issue de plusieurs sous-lignées d’Omicron, gagne du terrain en France. Selon les dernières données de Santé publique France, une recrudescence significative des cas de Covid-19 est observée depuis la mi-septembre 2025, notamment dans le centre et le sud du pays. Si les formes graves restent rares, la dynamique épidémique inquiète les autorités sanitaires — surtout à l’approche de la campagne de vaccination hivernale.

Quelle est l’ampleur de la reprise épidémique ?

Entre le 15 et le 21 septembre 2025, le taux d’incidence national a atteint 48 cas pour 100 000 habitants. Dans le même temps, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont bondi de 37 %, et le taux de positivité des tests dépasse désormais les 20 %. Ces chiffres, bien que modérés comparés aux vagues précédentes, marquent un net retournement de tendance après un été relativement calme.

Pourquoi ce variant inquiète-t-il les experts ?

Le variant XFG se distingue par sa capacité à échapper partiellement à l’immunité acquise, qu’elle soit issue d’une infection antérieure ou d’une vaccination datant de plus d’un an. Selon le professeur Olivier Schwartz, directeur de l’Unité Virus et Immunité à l’Institut Pasteur, ce variant présente “une moindre sensibilité à la neutralisation par les anticorps”, ce qui explique sa propagation accrue même chez les personnes vaccinées.

Les personnes âgées de plus de 75 ans sont particulièrement touchées : leurs passages aux urgences ont augmenté de 24 % en une semaine. Cela souligne l’importance de la protection des populations vulnérables avant l’arrivée de l’hiver.

Quels départements sont les plus affectés ?

Certains territoires connaissent une flambée spectaculaire, même si les niveaux absolus de contamination restent faibles. Voici les dix départements français ayant enregistré la plus forte hausse du taux d’incidence entre le 15 et le 21 septembre 2025 :

  • Hautes-Pyrénées : +571,43 %
  • Lozère : +389,89 %
  • Ariège : +322,47 %
  • Charente-Maritime : +263,95 %
  • Allier : +240,30 %
  • Indre-et-Loire : +223,75 %
  • Gard : +207,32 %
  • Moselle : +196,82 %
  • Oise : +192,38 %
  • Calvados : +181,82 %

D’autres départements comme la Drôme, la Haute-Savoie ou la Marne franchissent le seuil critique de 10 % de passages aux urgences liés au Covid-19. À l’inverse, des zones comme le Cantal ou la Somme restent sous les 2 %.

Faut-il s’alarmer ?

Pour l’heure, les experts restent prudents mais rassurants. “Il n’y a rien d’alarmant”, affirme le professeur Schwartz. “Le variant XFG progresse vite, mais il n’y a pas de signal clair de gravité accrue.” La vigilance reste toutefois de mise, surtout avec la rentrée scolaire, les rassemblements en intérieur et l’arrivée du froid.

Que faire face à ce rebond ?

La campagne de vaccination hivernale débute le 14 octobre 2025 et cible en priorité :

  • Les personnes de 65 ans et plus
  • Les personnes immunodéprimées
  • Les patients à risque de forme grave

En attendant, les gestes barrières restent essentiels :

  • Aérer les pièces plusieurs fois par jour
  • Se laver les mains régulièrement
  • Porter un masque en cas de symptômes ou en milieu à risque
  • Éviter les rassemblements si l’on est fiévreux ou positif

Dans ce contexte, surveiller l’évolution du variant Frankenstein en France devient crucial pour anticiper d’éventuelles tensions hospitalières cet hiver.

Karim

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