« Une intelligence hors du commun… mais un ego démesuré » : Retailleau assène un jugement cinglant sur Macron
Dans un entretien récent, Bruno Retailleau n’y est pas allé par quatre chemins. L’un des poids lourds de la droite parlementaire a dressé un portrait sans concession d’Emmanuel Macron, mêlant admiration pour ses capacités intellectuelles… et mise en garde contre ses travers personnels. Une déclaration qui résonne comme un signal fort dans le paysage politique actuel.
Un éloge ambigu sur fond de critique acerbe
Invité de LCI, Bruno Retailleau a choisi ses mots avec une précision chirurgicale. « Il a une intelligence hors du commun », a-t-il reconnu d’emblée à propos d’Emmanuel Macron. Mais cette reconnaissance est immédiatement tempérée : « …mais un ego aussi hors du commun. »
Derrière cette formule percutante se cache une critique récurrente au sein de l’opposition : celle d’un président perçu comme déconnecté, trop sûr de lui, voire arrogant. Retailleau, connu pour son franc-parler et son ancrage conservateur, ne cache pas son inquiétude face à ce qu’il qualifie de « gouvernance verticale ».
Le fossé entre compétence et humilité
Pour le président du groupe Les Républicains au Sénat, la compétence intellectuelle ne suffit pas à faire un bon chef d’État. « On peut être brillant, mais si l’on n’écoute pas, si l’on ne ressent pas les fractures du pays, alors la légitimité démocratique s’effrite », a-t-il souligné.
Cette remarque s’inscrit dans un contexte tendu : crise du pouvoir d’achat, réformes contestées, montée de la défiance envers les institutions. Selon Retailleau, le problème ne vient pas tant des décisions prises que de la manière dont elles sont imposées — sans concertation, sans empathie.
Une droite en quête de voix critique
En s’exprimant ainsi, Retailleau ne se contente pas de critiquer un homme : il incarne une droite républicaine en quête de repères. Alors que Les Républicains peinent à se reconstruire après des années de divisions, ses propos visent à tracer une ligne claire — ni complaisante, ni extrême.
« Nous ne sommes ni dans l’opposition systématique, ni dans la soumission », a-t-il insisté. Un positionnement qui cherche à séduire un électorat las des postures, mais avide de propositions concrètes.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Le jugement de Retailleau soulève une question plus large : peut-on gouverner efficacement sans humilité ? L’ego présidentiel est-il un atout ou un frein en démocratie ? Partagez votre avis en commentaire — la discussion mérite d’être ouverte.
