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Le fonctionnaire le mieux payé de France gagne plus que Macron… et personne n’en parle

Alors que le débat sur le pouvoir d’achat, les retraites et le coût de la fonction publique occupe le devant de la scène politique, un détail étonnant passe presque inaperçu : le fonctionnaire le mieux payé de France n’est ni le président de la République, ni un ministre, mais bien le gouverneur de la Banque de France. Et sa fiche de paie raconte une histoire bien différente de celle qu’on entend dans les meetings ou les talk-shows.

Qui touche le jackpot dans la haute fonction publique ?

François Villeroy de Galhau, 66 ans, ancien énarque et pilier discret du système financier hexagonal, perçoit un salaire annuel brut de 310 678 €. Mais ce chiffre ne raconte qu’une partie du récit. Avec les indemnités de logement et les primes liées à ses missions internationales, sa rémunération imposable atteint près de 508 687 € par an — l’équivalent de près de 300 fois le SMIC.

Pour mettre les choses en perspective : Emmanuel Macron, chef de l’État, gagne environ 192 468 € brut annuels. Autrement dit, le gouverneur de la Banque de France touche plus du double du salaire présidentiel. Et ce, sans jamais apparaître en une des journaux, ni faire l’objet d’un débat à L’Émission politique ou sur CNews.

Pourquoi un tel écart ?

Nommé par décret en Conseil des ministres pour un mandat de six ans (renouvelable une fois), François Villeroy de Galhau dirige une institution clé : la Banque de France. Il préside le Conseil général, supervise la politique monétaire nationale dans le cadre de la BCE, et représente la France au sein des instances financières internationales.

Cette responsabilité justifie, selon l’institution, une rémunération alignée sur les standards européens. Pourtant, même à l’échelle du Vieux Continent, la France reste modeste : le gouverneur de la Banque d’Angleterre perçoit près de 688 000 €, celui de la Bundesbank allemande environ 518 000 €, et son homologue italien tourne autour de 480 000 €.

Un silence assourdissant en pleine crise du pouvoir d’achat

Alors que des millions de Français jonglent entre factures, crédits et fins de mois tendues, cette rémunération suscite peu de réactions. Pas de pétition virale, pas de tribune indignée dans Le Monde ou Valeurs Actuelles, pas de question au Sénat. Le contraste est saisissant : on débat âprement du salaire des enseignants, des infirmiers ou des policiers, mais le demi-million d’euros annuels d’un haut fonctionnaire reste dans l’ombre.

Est-ce parce que la Banque de France est perçue comme une entité technique, éloignée des passions partisanes ? Ou parce que critiquer un salaire justifié par des « standards internationaux » revient à se faire accuser de populisme ? Toujours est-il que cette situation illustre parfaitement les inégalités de visibilité dans le débat public.

Et après ?

François Villeroy de Galhau, en poste depuis 2015, pourrait théoriquement rester jusqu’en 2027. D’ici là, la question de la transparence salariale dans la haute administration risque de revenir — surtout si l’inflation persiste et que les citoyens exigent plus de cohérence entre les discours sur l’effort collectif… et les réalités de la répartition des revenus au sommet de l’État.

Karim

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