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France : 1,5 milliard d’euros débloqués pour sauver les Grands Lacs en crise

Alors que la guerre fait rage à l’est de la République démocratique du Congo, la France vient de lancer un plan d’urgence historique. Ce jeudi 30 octobre, Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe de plus de 1,5 milliard d’euros pour répondre à une catastrophe humanitaire qui frôle l’indicible.

Une conférence internationale sous haute tension

Réunis à Paris à l’initiative de la France et du Togo — médiateur désigné par l’Union africaine — une soixantaine de pays et organisations ont tenté de coordonner une réponse face à l’urgence. Objectif : éviter que la région des Grands Lacs ne sombre dans l’oubli.

« Nous ne pouvons pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie », a lancé le président français, citant des chiffres « insoutenables » : près de 28 millions de personnes en insécurité alimentaire, une femme violée toutes les quatre minutes, un enfant toutes les trente.

Des engagements concrets… mais des doutes persistants

Au-delà des annonces, les acteurs humanitaires restent prudents. Le plan de réponse des Nations unies, évalué à 2,5 milliards d’euros, n’était financé qu’à 16 % avant cette conférence. Les 1,5 milliard d’euros promis incluent-ils des fonds nouveaux ou des engagements déjà existants ? La question reste ouverte.

« Parle-t-on d’engagements pluriannuels ou uniquement pour 2025 ? », s’interroge Kevin Goldberg, directeur général de Solidarités international. Luc Lamprière, du Forum des ONG internationales en RDC, insiste : « Il faut lever immédiatement les obstacles administratifs et logistiques qui étouffent l’aide sur le terrain. »

Corridors humanitaires, aéroport de Goma… et tensions diplomatiques

Emmanuel Macron a également annoncé la réouverture prochaine de l’aéroport de Goma aux vols humanitaires, ainsi que la mise en place de couloirs sécurisés pour acheminer nourriture, médicaments et matériel d’urgence.

Une initiative saluée par certains, mais vivement critiquée par d’autres. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a répliqué : « Paris ne peut rouvrir un aéroport dont les premiers concernés ne sont pas présents. » Une allusion au groupe armé M23, absent de la conférence malgré son contrôle de vastes zones à l’est de la RDC.

Exploitation illégale, trafics… et appel à la dignité africaine

Le président togolais Faure Gnassingbé a mis en lumière un autre fléau : l’exploitation minière illégale et le commerce illicite des ressources naturelles. « Les routes humanitaires sont parfois contrôlées, les convois taxés, les ressources détournées », a-t-il dénoncé.

Il a appelé l’Afrique à assumer pleinement son rôle dans la crise : « Non pas seulement par devoir moral, mais parce que c’est une question de dignité et d’efficacité. »

Paix en trompe-l’œil ?

Malgré les accords signés à Washington (entre la RDC et le Rwanda) et à Doha (entre Kinshasa et le M23), les combats se poursuivent sur le terrain. La conférence de Paris visait aussi à soutenir ces médiations — américaine, qatarie et africaine — mais la crédibilité des cessez-le-feu reste fragile.

Pour Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, l’objectif est clair : « Appuyer au mieux les efforts de paix en cours. » Reste à transformer les promesses en actions tangibles, là où chaque jour compte.

Karim

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