Macron enterre le découvert bancaire… mais pas pour tout le monde ? La bombe lâchée en direct chez Apolline Matin
« Seuls les riches auront une autorisation de découvert. C’est un paradoxe. » Cette phrase, lancée en plein direct sur Apolline Matin, a fait l’effet d’un électrochoc. Alors que la réforme bancaire avance discrètement à l’Élysée, c’est dans le studio de BFM Business qu’elle a soudain révélé son visage le plus injuste — devant des milliers d’auditeurs et téléspectateurs matinaux.
Une réforme présentée comme protectrice… mais qui exclut
Le gouvernement affirme vouloir protéger les ménages des pièges du système bancaire. L’interdiction des découverts non autorisés s’inscrit dans une stratégie plus large contre la précarité financière. Pourtant, selon plusieurs observateurs, cette mesure risque surtout de creuser les inégalités.
Macron interdit les découverts bancaires.
« Seuls les riches auront une autorisation de découvert. C’est un paradoxe. »
Même les journalistes sont choqués ! pic.twitter.com/ueGWsMsUkL
— Claire Jacquin (@jacquincl) October 30, 2025
En pratique, seuls les clients jugés « solvables » — c’est-à-dire ceux disposant de revenus stables, d’épargne ou de patrimoine — conserveront le droit à un découvert autorisé. Les autres ? Ils seront purement et simplement privés de ce filet de sécurité, même en cas d’urgence médicale, de panne de voiture ou de retard de salaire.
Le plateau d’Apolline Matin devient un baromètre social
C’est dans l’émission d’Apolline de Malherbe, pourtant réputée pour son sérieux économique, que la contradiction a éclaté au grand jour. Un invité, visiblement indigné, a résumé l’absurdité de la situation en une phrase cinglante. Le silence qui a suivi en disait long.
Même les journalistes présents ont marqué leur surprise. « On ne peut pas prétendre protéger les plus fragiles en leur retirant le seul outil de trésorerie qu’ils ont », a réagi l’un d’eux, rompant avec la neutralité habituelle des débats matinaux.
Une « banque à deux vitesses » déjà dénoncée
Cette polémique ne sort pas de nulle part. Depuis des années, les associations de consommateurs alertent sur les frais bancaires abusifs qui pèsent surtout sur les classes populaires. Selon l’UFC-Que Choisir, les frais d’incidents de paiement génèrent plus de 2 milliards d’euros par an — principalement prélevés sur les comptes les plus fragiles.
Plutôt que d’interdire purement et simplement le découvert, beaucoup plaident pour une régulation stricte : plafonnement des agios, obligation de proposer un crédit renouvelable à taux zéro en cas de difficulté, ou encore accès universel à un compte de base gratuit avec une petite marge de manœuvre.
Et maintenant ?
Le gouvernement maintient que cette réforme vise à « responsabiliser » les banques et les clients. Mais sans filet alternatif, elle risque surtout de pousser les plus précaires vers des solutions plus coûteuses : prêts à la consommation, crédits revolving, ou pire, l’usure.
Le vrai paradoxe ? Punir la pauvreté… en la nommant protection.
