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Allocations familiales : le gouvernement prépare un coup de ciseaux qui va coûter cher aux familles

À partir de mars 2026, les foyers français pourraient voir leur budget se resserrer sans crier gare. Le gouvernement envisage de repousser l’âge de la revalorisation des allocations familiales de 14 à 18 ans. Une mesure discrète en apparence, mais dont l’impact financier est loin d’être anodin.

Qu’est-ce qui change concrètement ?

Aujourd’hui, dès que le deuxième enfant atteint 14 ans, les familles perçoivent un complément mensuel — entre 18,88 € et 75,53 € selon leurs revenus. Ce coup de pouce vise à compenser les dépenses accrues liées à l’adolescence : alimentation, habillement, matériel scolaire, activités extrascolaires… Autant de postes qui pèsent lourd dans le budget familial.

Mais avec la réforme prévue dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2026, ce supplément ne serait plus versé qu’à partir de 18 ans. Résultat ? Une famille avec deux adolescents pourrait perdre jusqu’à 906,36 euros par an. Sur quatre ans, cela représente une somme vertigineuse de 3 625,44 euros.

Pourquoi cette mesure ?

Le gouvernement justifie ce recul par une étude de la Drees publiée en 2023. Selon cette dernière, la différence de coût entre un enfant de moins de 14 ans et un adolescent ne serait plus aussi marquée qu’auparavant. L’institution recommande donc d’aligner la majoration sur le seuil des 18 ans, considéré comme plus pertinent économiquement.

Pourtant, les associations familiales ne sont pas du même avis. Familles de France dénonce une décision « choquante », rappelant que le coût moyen d’un enfant s’élève à environ 9 000 euros par an — et que l’alimentation seule d’un adolescent peut atteindre 293 euros mensuels.

Qui est concerné ?

Seuls les nouveaux bénéficiaires seront touchés. Les familles dont les enfants ont déjà 14 ans ou plus au 1er mars 2026 conserveront leur droit à la majoration jusqu’à leurs 20 ans. En revanche, celles dont le deuxième enfant aura moins de 14 ans à cette date devront attendre ses 18 ans pour percevoir le complément.

Les pertes varient selon les tranches de revenus :

  • Revenus ≤ 78 565 € : perte maximale de 75,53 €/mois/enfant
  • Revenus entre 78 565 € et 104 719 € : perte de 37,77 €/mois/enfant
  • Revenus > 104 719 € : perte de 18,88 €/mois/enfant

Pour une famille avec trois adolescents dans la première tranche, la facture grimpe à plus de 10 800 euros sur quatre ans.

Un vrai risque pour le pouvoir d’achat

Alors que l’inflation continue de ronger les budgets, cette mesure pourrait accentuer la pression sur les classes moyennes. Le supplément d’allocations familiales ne couvre même pas un poste de dépense essentiel, souligne Familles de France. Le raboter revient à fragiliser davantage des foyers déjà à cran.

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Karim

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