Sarkozy brise le silence : « Le Macronisme est en sursis »
Il ne parle pas souvent. Mais quand Nicolas Sarkozy s’exprime, Paris écoute. Cette fois, l’ancien président n’a pas mâché ses mots : selon lui, le macronisme est en train de s’effriter, le front républicain n’a plus la cote, et la pression sur Emmanuel Macron ne fera que croître. Dans une série de confidences rares, recueillies par Le Point et confirmées par plusieurs proches, l’ancien chef de l’État dresse un constat sans concession : une page se tourne. Et ce n’est pas qu’une affaire de calendrier politique.
Un Avertissement Cinglant Venant de l’Intérieur
🔴💸 ALERTE : Sarkozy prédit la fin du macronisme.
"On se vouvoie ; je me méfie de la fausse proximité. Il fait le contraire de ce que je lui dis depuis 8 ans.
Bayrou va tomber. La pression en faveur de la démission de Macron grandira. Le front républicain ne marchera plus." pic.twitter.com/C3BjFNUdyT
— Sir 𝕏 (@SirAfuera) September 3, 2025
« On se vouvoie. Je me méfie de la fausse proximité. » Ces quelques mots, glissés comme une confidence entre deux portes, disent tout. Nicolas Sarkozy, qui a côtoyé de près la machine macroniste depuis 2017, n’a jamais vraiment adhéré à la méthode. Il la juge trop verticale, trop déconnectée des réalités. Et surtout, il accuse Emmanuel Macron de faire exactement le contraire de ce qu’il lui aurait conseillé depuis près de huit ans.
Pas de grand débat télévisé, pas de communiqué officiel. Juste des propos tenus dans un cercle restreint, mais rapidement relayés par la presse. Et pourtant, leur portée est immense. Car venant de l’un des rares anciens présidents encore actifs dans les coulisses du pouvoir, ce diagnostic sonne comme un signal d’alarme. Pas seulement pour l’Élysée. Pour tout un modèle politique.
Bayrou en Première Ligne, Macron en Arrière-Garde
Parmi les prédictions les plus frappantes : celle concernant François Bayrou. « Bayrou va tomber », aurait affirmé Sarkozy. Une phrase lapidaire, mais lourde de sens. Alors que le ministre de la Justice est depuis des mois au cœur des polémiques – notamment autour de l’affaire Bayrou, validée par la Cour de justice de la République en 2024 –, cette prédiction relance les spéculations. Sarkozy, fin stratège, y voit un symbole : le gouvernement s’affaiblit, pièce par pièce.
Et derrière ce constat, une certitude : la pression pour que Macron envisage une sortie anticipée ne va cesser de monter. Pas nécessairement une démission formelle, mais un retrait progressif, une passation de pouvoir. Le septennat, selon Sarkozy, n’ira pas jusqu’au bout dans sa configuration actuelle. Trop de fatigue, trop de défiance.
Le Front Républicain, un Réflexe du Passé ?
L’une des phrases les plus percutantes de l’ancien président : « Le front républicain ne marchera plus. » Un aveu brutal. Pendant des décennies, ce mécanisme – voter pour le candidat modéré face à l’extrême droite – a été le pilier de la stabilité politique française. Mais aujourd’hui, selon Sarkozy, il s’effondre. Pourquoi ? Parce que les électeurs ne se sentent plus représentés. Parce que la colère gronde, à gauche comme à droite. Et parce que Marine Le Pen, ou désormais Jordan Bardella, n’est plus perçue comme une menace lointaine, mais comme une alternative crédible.
Le rejet du macronisme ne vient pas seulement de l’opposition. Il monte aussi de l’intérieur du camp présidentiel. Moins d’enthousiasme, plus de résignation. Et surtout, une absence criante de projet partagé.
Un Diagnostic Politique ou un Règlement de Comptes ?
Bien sûr, on peut y voir une part de ressentiment. Sarkozy, battu en 2012, écarté du jeu présidentiel, n’a jamais digéré la montée fulgurante de Macron. Mais ce qui rend ses propos crédibles, c’est leur précision. Il ne parle pas en moraliste, ni en idéologue. Il parle en stratège. En homme qui connaît les rouages du pouvoir, les failles des systèmes, les limites de la légitimité quand elle s’érode.
Et ce qu’il décrit, c’est une machine politique en panne sèche. Un exécutif isolé. Un Parlement divisé. Un gouvernement en crise de légitimité. Et une société qui ne croit plus aux promesses du « en même temps ».
Alors oui, Macron est encore président. Oui, il a le soutien d’une part de la classe politique. Mais Sarkozy, lui, voit plus loin. Il voit le moment où le vent tourne. Et il sait que, dans la politique française, ce moment-là, une fois atteint, va très vite.
