Quand Superman fait des blagues au sommet de l’Empire State Building
Deux types au bar. Le sommet de l’Empire State Building. L’air est rare, l’alcool coule. L’un d’eux, un peu éméché, balance comme ça, entre deux gorgées : « Tu sais, j’ai découvert un truc génial : quand tu sautes d’ici, au niveau du dixième étage, le vent te prend, te fait faire le tour de l’immeuble, et paf — tu rentres en douceur par une fenêtre. » Le barman, impassible, lève un sourcil. L’autre client rigole : « C’est impossible. » Réponse sèche : « Je vais te montrer. »
Un saut, deux tours, une entrée discrète
Il ouvre la fenêtre. Il saute. Silence. Puis, quelques secondes plus tard, il réapparaît par l’ascenseur, détendu, comme s’il revenait des toilettes. « Tu vois ? », dit-il en remettant son veston. Le copain cligne des yeux. « Coïncidence. » Alors l’autre recommence. Même scénario. Même atterrissage en apesanteur. Même retour triomphal au comptoir. Le doute commence à vaciller. Puis, l’envie. Puis, la folie.
Le deuxième homme, convaincu, se lève. « Moi aussi, je peux le faire. » Il ouvre la fenêtre. Il saute. Cette fois, pas de vent magique. Pas de ralenti héroïque. Juste un bruit sourd, dix étages plus bas. Un silence de mort. Le barman soupire, se tourne vers le premier client, toujours au comptoir, et lâche, froidement : « Tu es un vrai connard quand t’es bourré, Superman. »