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Paris débourse 332 000 € pour un jardin à Brazzaville : colère des contribuables

Alors que les finances publiques sont scrutées à la loupe, une décision de la mairie de Paris fait grincer des dents bien au-delà des frontières de la capitale. La ville va investir 332 000 euros dans la création d’un jardin à Brazzaville, au Congo-Brazzaville. Officiellement, il s’agit de renforcer la coopération franco-congolaise en matière d’écologie urbaine. Mais pour de nombreux citoyens, cette dépense tombe mal — très mal.

Un partenariat franco-congolais centré sur l’écologie urbaine

Le projet s’inscrit dans le cadre d’un rapprochement diplomatique entre Paris et Brazzaville, amorcé lors d’une rencontre officielle le 22 septembre 2025 entre Anne Hidalgo, maire de Paris, et Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo. L’objectif affiché ? Développer des collaborations concrètes dans des domaines comme la jeunesse, le sport et surtout l’écologie urbaine.

« Ce renforcement passe d’abord par des échanges et des coopérations très concrètes », a souligné Anne Hidalgo, rappelant l’implication de Brazzaville au sein de l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

Un jardin comme symbole de coopération environnementale

Le montant de 332 000 euros servira au réaménagement d’un espace vert dans la capitale congolaise. Mais ce n’est pas qu’un simple jardin : le projet inclut aussi :

  • La mise en place d’un système de collecte sélective des déchets ;
  • L’étude de la valorisation des déchets alimentaires ;
  • L’installation de composteurs électromagnétiques.

Pour la mairie de Paris, il s’agit de partager son expertise acquise notamment lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, où les enjeux de durabilité ont été au cœur de l’organisation.

Pourquoi Brazzaville ?

La capitale du Congo-Brazzaville n’a pas été choisie au hasard. Ancienne capitale de l’Afrique-Équatoriale française, elle entretient des liens historiques avec la France. Surtout, Denis Sassou N’Guesso est perçu comme un allié de poids sur la scène climatique internationale.

Anne Hidalgo a ainsi rappelé son rôle clé dans les négociations de l’Accord de Paris de 2015, notamment en défense des forêts tropicales. « Son engagement environnemental est connu et reconnu », a-t-elle affirmé.

Dans un contexte où les villes du Sud font face à des défis écologiques croissants, cette coopération vise à créer un modèle reproductible d’agriculture urbaine et de gestion durable des déchets.

La colère des contribuables français

Pourtant, cette initiative suscite une vive controverse en France. Sur les réseaux sociaux, les réactions fusent :

  • « Pendant que les hôpitaux lancent des appels à l’aide, on finance des jardins à l’étranger ? »
  • « Et les jardins parisiens, envahis par les rats et la saleté ? »
  • « Les finances de Paris sont en déficit, mais on peut se permettre 332 000 € au Congo ? »

Beaucoup s’interrogent sur les priorités de la municipalité. Alors que les habitants de Paris dénoncent un manque d’entretien des espaces verts locaux, l’investissement à l’étranger paraît déconnecté des réalités quotidiennes.

Certains citoyens demandent aussi des comptes à la Cour des comptes et à la Cour régionale des comptes : ce type de dépense est-il légalement justifiable quand les finances locales sont tendues ?

Coopération internationale ou mauvaise gestion des fonds publics ?

La mairie de Paris défend un partenariat solidaire, insistant sur la dimension stratégique et symbolique de ce projet. Pour elle, soutenir Brazzaville, c’est aussi promouvoir un modèle d’écologie urbaine inclusive à l’échelle mondiale.

Mais dans un contexte de crise du pouvoir d’achat et de restrictions budgétaires, chaque euro public est scruté. Et 332 000 euros, même destinés à un jardin « durable », peuvent sembler disproportionnés aux yeux de ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois.

La question reste entière : où s’arrêtent les responsabilités locales, et où commence la diplomatie municipale ?

Karim

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