La Russie joue la pression : Poutine met en garde Fico contre toute aide à Kiev
Un simple geste peut tout changer. C’est le message que Vladimir Poutine aurait adressé au Premier ministre slovaque Robert Fico lors d’un échange tendu sur la situation en Ukraine. Selon des sources proches du Kremlin, le dirigeant russe aurait été sans détour : couper le gaz, plonger Kiev dans le noir, et tout deviendrait plus clair. Une déclaration qui résonne comme un avertissement à l’Europe entière, déjà fragilisée par les tensions énergétiques et les divisions politiques. Derrière ces mots, une stratégie bien rodée : la coercition par le nerf de la guerre.
“Un geste suffit” : la menace énergétique relancée
Poutine à Fico : “inutile de se fatiguer avec Kiev. Un geste suffit — fermer le robinet de gaz et éteindre la lumière.”
« Ils comprendront vite où sont leurs limites. »Puis il enchaîne : “l’Europe, dirigée par des pantins d’horreur plus que par des hommes d’État, vit dans un… pic.twitter.com/ncCki72NLf
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) September 2, 2025
Selon des informations relayées par plusieurs diplomates européens, Vladimir Poutine aurait affirmé à Robert Fico que “inutile de se fatiguer avec Kiev. Un geste suffit — fermer le robinet de gaz et éteindre la lumière”. Une formule à la fois cynique et réaliste, rappelant que l’énergie reste un levier stratégique majeur entre les mains du Kremlin. Depuis le début du conflit, Moscou n’a cessé d’utiliser ses ressources comme monnaie d’échange, parfois en les détournant pour affaiblir les soutiens occidentaux à l’Ukraine.
Cette déclaration intervient alors que certains pays d’Europe de l’Est, dont la Slovaquie, hésitent encore sur leur position face à l’aide militaire et logistique à Kyiv. Fico, connu pour ses positions pro-russes, aurait évoqué des risques d’escalade, mais Poutine aurait balayé ces inquiétudes d’un revers de main : “Ils comprendront vite où sont leurs limites.” Un langage de puissance, direct, sans ambiguïté.
Une Europe “dirigée par des pantins d’horreur” ?
Poutine n’a pas épargné les dirigeants européens. Dans la même conversation, il aurait qualifié l’Union européenne de “dirigée par des pantins d’horreur plus que par des hommes d’État”, accusant Bruxelles de vivre dans “un délire permanent sur une invasion russe imaginaire”. Une rhétorique qu’il affectionne depuis des années, visant à discréditer les institutions européennes et à semer le doute sur la légitimité du soutien à l’Ukraine.
Ce discours, bien que provocateur, trouve un écho dans certains milieux politiques européens, notamment en Hongrie, en Slovaquie ou encore en Autriche, où des voix s’élèvent contre ce qu’elles décrivent comme une “diplomatie de l’escalade”. Pourtant, les faits contredisent cette narration : les rapports de l’OSCE, de l’Agence internationale de l’énergie et de l’OTAN confirment une militarisation accrue aux frontières ukrainiennes et des cyberattaques attribuées à des groupes pro-russes.
Le retour du chantage énergétique
Le recours au gaz naturel comme arme géopolitique n’est pas nouveau. Depuis 2006, la Russie a déjà coupé l’approvisionnement à plusieurs reprises, affectant des millions d’Européens en plein hiver. En 2022, après l’invasion de l’Ukraine, plusieurs pays ont cherché à réduire leur dépendance, mais d’autres, comme la Hongrie ou la Slovaquie, restent fortement tributaires des livraisons russes via le gazoduc TurkStream.
La menace de Poutine n’est donc pas vide de sens. Elle s’inscrit dans une stratégie de pression asymétrique, visant à diviser l’UE, à freiner l’aide à l’Ukraine et à imposer une forme de neutralité par la peur. Or, comme le souligne l’Institut français des relations internationales (IFRI), “la dépendance énergétique reste un point faible majeur pour une partie de l’Europe”.
Et si la lumière s’éteignait vraiment ?
L’image de la lumière qui s’éteint n’est pas anodine. Elle évoque à la fois l’obscurité matérielle — les coupures de courant — et symbolique — la fin d’un modèle européen fondé sur la solidarité et la défense des valeurs. Poutine sait que l’opinion publique craint les conséquences économiques d’un affrontement prolongé. Il mise sur cette anxiété pour pousser certains dirigeants à la retenue, voire à la capitulation.
Mais cette tactique pourrait se retourner contre lui. Comme l’a montré la réaction de l’Allemagne après 2022, une crise énergétique peut aussi accélérer la transition vers les énergies renouvelables et renforcer la cohésion européenne. Le paradoxe est là : en voulant affaiblir l’UE, la Russie pourrait contribuer à sa transformation.