Nicolas Sarkozy au Parc des Princes après sa condamnation : un défi public en pleine tempête judiciaire
Deux jours à peine après avoir été condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a fait une apparition remarquée au Parc des Princes. Souriant, détendu, l’ancien chef de l’État a assisté à la victoire du PSG contre l’AJ Auxerre (2-0), comme s’il refusait de laisser la justice dicter le rythme de sa vie publique. Une présence qui interroge autant qu’elle intrigue.
Une soirée au stade, malgré une condamnation historique
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Samedi 27 septembre 2025, Nicolas Sarkozy était assis en tribune présidentielle, entouré de personnalités du club : Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, Luis Campos, directeur sportif, et le député Karl Olive. Applaudissant les buts parisiens, échangeant des plaisanteries, l’ex-président de 70 ans semblait déterminé à maintenir son rôle de supporter emblématique — même sous la menace d’une incarcération imminente.
Pourtant, jeudi 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait rendu une décision sans précédent : cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs, assortis d’une amende de 100 000 euros, avec exécution provisoire et mandat de dépôt différé.
Quand la justice frappe, mais ne cloue pas au silence
Condamné, mais pas encore incarcéré, Nicolas Sarkozy a fait appel. Il reste donc présumé innocent sur le plan juridique. Toutefois, la loi française exige qu’il se présente le 13 octobre devant le Parquet national financier, qui fixera la date précise de son entrée en détention.
Cette nouvelle condamnation s’ajoute à une autre : en décembre dernier, il avait déjà été condamné à un an de prison ferme dans l’affaire Bismuth, purgée sous bracelet électronique avant une libération conditionnelle en mai 2025.
Un lien indéfectible avec le PSG
Nicolas Sarkozy est un habitué des tribunes du Parc des Princes depuis des années. Il suit régulièrement les matches à domicile, mais aussi les déplacements européens du club. Récemment, il était présent à Udine pour la Supercoupe de l’UEFA, après avoir manqué la finale de Ligue des champions à Munich.
Son attachement au Paris Saint-Germain va au-delà du simple soutien sportif. Il incarne une forme de normalité sociale, un espace où il reste « Sarko le fan », loin — du moins en apparence — des couloirs des tribunaux.
Pourquoi cette présence fait débat
Alors que la France découvre la perspective inédite d’un ancien président incarcéré, chaque geste de Nicolas Sarkozy est scruté. Sa sortie au stade, si naturelle en temps ordinaire, prend aujourd’hui une dimension symbolique. Est-ce un acte de résistance ? Une volonté de montrer qu’il ne se sent pas coupable ? Ou simplement le refus de disparaître de la scène publique ?
Interrogé par le Journal du dimanche, il a rejeté toute idée de grâce présidentielle : « En aucun cas », a-t-il affirmé, ajoutant : « Je vaincrai. » Une déclaration qui résume bien son état d’esprit — combatif, jusqu’au bout.
