Mort tragique d’Eden : ce que la justice tarde à révéler sur l’hôpital de Mercy
Un bébé de deux mois, confié à des mains censées le sauver, meurt de froid dans une chambre d’hôpital. Eden n’a pas succombé à sa maladie rare, mais à une température corporelle tombée à 25°C — un chiffre qui glace le sang. Depuis février 2020, ses parents attendent justice. Et leurs questions, lourdes, restent sans réponse. Voici ce que l’enquête révèle… et ce qu’elle tait encore.
Qui était Eden ? Un nourrisson fragile, victime d’un système défaillant
Né à seulement 2,2 kg, Eden portait en lui une maladie génétique rare : l’Incontinentia Pigmenti. Sa sœur aînée en était déjà atteinte. Cette pathologie, méconnue, affaiblit le système immunitaire. Un détail crucial — ignoré, selon ses parents, par l’équipe médicale de l’hôpital de Mercy, près de Metz.
Admis en urgence pour une méningite, le petit garçon est placé en réanimation. Puis, dans une chambre où un climatiseur souffle juste au-dessus de son berceau.
Quand et où le drame a-t-il eu lieu ?
Février 2020. L’hôpital de Mercy, à quelques kilomètres de Metz, en Moselle. Un établissement réputé, pourtant pointé du doigt par des médecins venus de Nancy-Brabois pour transférer Eden. Leur réaction ? De la stupéfaction. Le nourrisson, en détresse, exposé à un flux d’air glacial.
Pourquoi cette mort interpelle-t-elle autant ?
Parce qu’elle n’était pas inéluctable. Parce qu’elle révèle une chaîne de défaillances médicales : absence de prise en compte de la pathologie génétique, exposition à un climatiseur en pleine réanimation, température non surveillée… Des erreurs humaines ? Des failles systémiques ? La justice devra trancher.
Justice en marche… mais trop lentement, selon la famille
Depuis 2023, une plainte a été déposée. L’avocat du couple, Rudyard Bessis, confirme : une dizaine de médecins ont été entendus. Une nouvelle expertise médicale est en cours. Mais pour les parents, chaque jour d’attente est une souffrance de plus.
L’hôpital répond… sans s’excuser
L’hôpital de Mercy affirme « collaborer pleinement à l’éclaircissement des circonstances du décès ». Une formule administrative, froide, qui ne suffit pas à apaiser la douleur d’un père qui répète : « Aucun médecin ne s’est inquiété de sa maladie. »