Scandale en direct : quand des journalistes du service public complotent contre une candidate
Imaginez : deux voix influentes de la radio publique, captées en pleine conversation politique, évoquant ouvertement comment « faire ce qu’il faut » pour faire perdre une candidate. Ce n’est pas un scénario de série politique — c’est arrivé. Et cela a déclenché un séisme médiatique et politique. Rachida Dati, ministre de la Culture et candidate à la mairie de Paris, est au cœur d’un scandale qui remet en cause l’impartialité du service public, la déontologie journalistique, et révèle des liens jugés inacceptables entre médias et partis politiques. Voici ce que personne ne peut plus ignorer.
La bombe vidéo qui a tout fait exploser
🔴 ALERTE SCANDALE | « À Paris c'est risqué avec Dati ? Parce que Patrick Cohen et moi, on fait ce qu'il faut pour Dati ! » 🌹
🗞️Des journalistes du service public et des cadres PS PREPARENT ENSEMBLE l’élection de Glucksmann et l’élimination de Dati. pic.twitter.com/SOhgO1Wzdy
— SIRÈNES (@SirenesFR) September 5, 2025
Le vendredi 6 septembre 2025, le monde médiatique français s’est réveillé avec une vidéo qui ne passe pas. Publiée par le magazine L’Incorrect, elle montre Thomas Legrand, journaliste star de France Inter, en conversation avec son collègue Patrick Cohen — et deux cadres du Parti socialiste, dont l’eurodéputé Pierre Jouvet. Le sujet ? Les municipales à Paris. Et la cible ? Rachida Dati.
« On fait ce qu’il faut pour Dati », lâche Legrand, d’un ton qui ne laisse guère de place à l’interprétation. Une phrase qui, dans la bouche d’un journaliste du service public, sonne comme une trahison des principes fondamentaux du journalisme : neutralité, indépendance, équité.
Résultat immédiat : suspension. France Inter, par la voix de sa direction, a réagi dans la soirée. Une décision rare, symbolique, mais qui ne suffit pas à éteindre la polémique.
La classe politique en ébullition
Les réactions n’ont pas tardé. Et elles viennent de tous les bords — preuve que le malaise dépasse les clivages partisans.
Rachida Dati, sur X, a dénoncé des propos « graves et contraires à la déontologie », exigeant que « chacun prenne ses responsabilités ». Une mise en garde cinglante, signée par une figure habituée aux arènes médiatiques et judiciaires.
Les Républicains, son parti, ont enfoncé le clou : « Si un journaliste du service public affichait une telle proximité avec la droite, il serait cloué au pilori immédiatement », a réagi le parti de Bruno Retailleau. Un argument simple, mais redoutablement efficace.
Même Jean-Luc Mélenchon, pourtant éloigné idéologiquement de Dati, a condamné une vidéo « consternante », accusant les journalistes de « comploter » pour promouvoir un axe politique allant « de Ruffin à Canfin » en passant par Glucksmann. Lui aussi parle de manipulation. Lui aussi exige des comptes.
« Une véritable mafia » : l’accusation qui fait mal
Marion Maréchal, eurodéputée et figure incontournable de la droite souverainiste, n’a pas mâché ses mots. Pour elle, cette vidéo « prouve l’existence d’une véritable mafia politique entre France TV et le Parti socialiste ». Une expression forte, certes polémique, mais qui résume l’indignation d’une partie de l’opinion : et si le service public n’était plus neutre ? Et s’il servait, en coulisses, les intérêts d’un camp ?
Le Rassemblement National, par la voix du député Matthias Renault, a saisi Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, exigeant des explications sur ce « manque d’impartialité criant ». Une lettre officielle, un appel à l’enquête interne, et derrière, une question qui fâche : qui contrôle vraiment l’information publique ?
Pourquoi ce scandale ne va pas s’éteindre de sitôt
Parce qu’il touche à un tabou : la sacro-sainte neutralité du service public. Parce qu’il met en lumière des connivences jugées inacceptables entre journalistes et hommes politiques. Et parce qu’il survient à quelques mois d’élections municipales cruciales à Paris — où chaque voix compte, et où l’influence médiatique peut faire basculer un scrutin.
Thomas Legrand et Patrick Cohen ne sont pas des inconnus. Ce sont des voix écoutées, des références pour des millions d’auditeurs. Leur suspension — ou leur simple mise à l’écart — ne suffira pas à réparer la confiance ébranlée. Le public exige désormais transparence, sanctions exemplaires, et surtout, des garanties.
La question n’est plus seulement : « Qui a dit quoi ? » Mais : « Qui décide, en coulisses, de ce que vous entendez — et de ce que vous ne devez pas entendre ? »
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