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Un guérisseur dans un bar ? Ce postier panique quand il comprend

Un postier entre dans un bar, une poupée sur le doigt — non, pas pour un numéro de mime, il a un panaris, et ça suinte un peu. Il vient livrer le courrier, comme tous les matins. Sauf que ce matin-là, quelque chose cloche. Au fond de la salle, une lueur rouge vacille derrière un paravent mal placé, genre décor de film d’horreur tourné en amateur. Le genre d’endroit où tu t’attends à voir surgir un extraterrestre ou un ex en colère.

Il s’approche du barman, soupçonneux :
— C’est quoi, ce truc ? Un massage thaï ? Une séance de spiritisme ? Un club privé pour adeptes de lampes de chevet ?

Le barman, impassible, essuie un verre :
— C’est un pote à moi. Guérisseur. Il soigne ce que la médecine ne peut pas toucher. Des trucs lourds. Des trucs… incurables.

Le postier hoche la tête, impressionné malgré lui.
— Ah ouais ? Eh ben tu lui paieras une bière de ma part.

Pas plus tôt dit, un maçon entre, boitant comme s’il avait marché sur une râpe à fromage. Il traîne la jambe, le regard las, l’air de dire : « La vie est une injustice, et mon genou en est la preuve. » Il demande ce qui se passe. Le postier, fier de son scoop, lui balance :
— Un guérisseur ! Là-bas ! Il règle des trucs que les toubibs laissent en plan.

Le maçon, sans hésiter :
— Mets-lui une chope sur mon compte.

Quelques minutes après, un routier fait son entrée. Il marche comme s’il avait un œuf dur coincé là où le soleil ne brille jamais. Les regards convergent. Il lâche, presque gêné :
— Hémorroïdes. Brûlure intense. Genre feu de forêt en plein été.
On lui explique le deal du guérisseur. Il acquiesce.
— Une bière pour lui. Sur mon ardoise.

Un quart d’heure plus tard, le guérisseur émerge de son sanctuaire rougeoyant. Il remercie le maçon, pose les mains sur sa jambe. Une seconde. Deux. Trois. Et là — le maçon se met à sauter comme s’il avait des ressorts dans les mollets. Il court, il danse, il fait des bonds dignes d’un kangourou dopé au café. Personne n’en revient.

Ensuite, le guérisseur s’approche du routier. Mains sur les hanches. Concentration. Une chaleur douce, puis plus rien. Le routier ouvre de grands yeux.
— … C’est parti. C’est vraiment parti. J’ai plus mal. J’ai plus mal.

Silence ébahi. Miracle ? Placebo ? Ou simplement l’effet d’un bar qui sert de la bière un peu trop forte ?

Puis le guérisseur tourne la tête. Voit le postier. S’avance.
— Merci pour la bière, mon gars. Je peux t’aider ? T’as l’air d’avoir un souci.

Le postier, en une fraction de seconde, devient livide. Il fait demi-tour. Démarre en flèche. Sort du bar comme s’il avait le diable aux fesses — ou pire, la santé.

Le guérisseur crie derrière lui :
— Hé ! Reviens ! Je peux guérir n’importe quoi !

Le postier, déjà à cent mètres, hurle sans se retourner :
— Justement ! C’est pour ça que je me casse ! Moi, je veux rester invalide à 100 % !

Karim

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