Un Belge, deux Français moqueurs et un voyage en train hilarant | Blague culte réécrite avec humour
Une blague intemporelle !
C’est un Belge — calme, posé, sandwich à la main — qui monte dans un train. Rien de très fou, à première vue. Le genre de scène qu’on croise tous les jours dans les couloirs du Nord ou sur les lignes TGV : un quidam, un bagage, un casse-croûte. Sauf que là, dans le compartiment, deux Français en costume-cravate, lunettes sur le nez et clavier sous les doigts, tapent comme s’ils rédigeaient un rapport pour Le Monde ou un discours pour On n’est pas couché.
Le Belge s’assoit. Déplie sa serviette. Ouvre son Tupperware avec la dignité d’un chef étoilé. Et là, entre deux bouchées de jambon-beurre — parce que oui, même en Belgique, on respecte la tradition — il se tourne vers l’un des deux Français et, avec un accent à couper au couteau :
— Puiche-je savoir où vous z’allez ?
Le Français, sans lever les yeux de son MacBook Pro, répond, l’air de celui qui vient de gagner Questions pour un champion :
— Et bien moi, je vais à PARISS.
Le Belge, perplexe, répète, comme si le mot venait de lui tomber dessus depuis un satellite perdu :
— PARISSSS ?
Et là, l’autre, triomphant, comme s’il venait de résoudre une équation d’Einstein :
— OUI, PARIS avec deux S !!!
Le Belge, stoïque, avale sa bouchée. Il ne comprend rien. Mais il hoche la tête, comme quand un ado vous parle de TikTok. Il garde le silence. Parce que parfois, la sagesse, c’est de laisser passer l’arrogance comme un TGV en gare de Lille.
Quelques minutes plus tard, il se tourne vers le deuxième Français, celui qui a l’air un peu moins con — ou peut-être juste moins bruyant.
— Et vous, où allez-vous ?
L’autre, sans rire, avec la même morgue que s’il annonçait un casting pour Envoyé spécial, lâche :
— Et bien moi, je vais à Bordeaux avec deux X !!!
Une blague intemporelle !
Le Belge cligne des yeux. Une fois. Deux fois. Trois fois. Il commence à se demander s’il est dans un train ou dans une émission de Quotidien où tout le monde se prend au sérieux.
Mais il ne dit rien. Il mange. Il observe. Il médite. Jusqu’à ce que l’un des deux cravatés, soudain curieux, lui demande :

— Et toi, où vas-tu ?
Le Belge, alors, pose son sandwich. Regarde les deux Français. Et, avec une sérénité de moine bouddhiste qui aurait passé dix ans au monastère de La Cambre, lâche :
— Et bien moi, j’vais à Mâcon… avec deux cons.
Un silence. Un vrai. Celui qu’on entend dans les studios de France Inter quand un invité sort une punchline que même Pierre Desproges n’aurait pas osée.
Les deux Français échangent un regard. Leur clavier semble tout à coup bien moins important. Le Belge, lui, retourne à son sandwich, comme si rien ne s’était passé. Parce que parfois, la meilleure revanche, c’est de continuer à mâcher.