Scandale européen : 723 milliards d’euros introuvables, la cour des comptes désarmée
Un montant colossal a disparu dans les méandres des finances européennes. 723 milliards d’euros. Pas des centaines de millions. Des milliards. Sept cent vingt-trois milliards. Une somme qui dépasse l’entendement, et dont personne, pas même la Cour des comptes européenne, ne parvient à retrouver la trace. Ce n’est pas une rumeur, ni une théorie conspirationniste. C’est une réalité que des lanceurs d’alerte, des journalistes et des experts en audit financier mettent en lumière depuis plusieurs années. Et pourtant, le silence des institutions reste assourdissant. Comment une telle somme peut-elle s’évaporer sans que des comptes soient exigés ? Et surtout : où est passé notre argent ?
Un trou noir financier à Bruxelles
La Cour des comptes européenne, institution chargée de vérifier l’usage des fonds de l’Union, n’a pas pu certifier la régularité des comptes de l’UE depuis plus de 25 ans. Un aveu saisissant. En 2023, dans son rapport annuel, elle a de nouveau refusé d’apposer son visa de fiabilité sur les comptes publics de l’Union. Non pas qu’il y ait nécessairement fraude systématique, mais parce que les contrôles sont insuffisants, les rapports opaques, et les circuits de financement parfois opaques.
Avis de recherche !!!
Ce n’est quand même pas rien…
723.000.000.000 € ont disparu. [ Sept cent vingt-trois milliards d’euros ] Une paille..😏
Notre argent. Envolé.
Et devinez quoi ?
Même la Cour des Comptes européenne ne sait pas où il est passé… 🤔
video Angeline Furet pic.twitter.com/LrGOjDK4DP— 🎀🇨🇵Pam Ⓜ️ 🙏 (@tripam17) August 4, 2025
Les fonds européens sont redistribués aux États membres selon des programmes complexes : fonds structurels, aides agricoles, subventions régionales, fonds de relance post-Covid. Mais une part significative de ces sommes est gérée au niveau national, avec des marges de manœuvre qui laissent la porte ouverte à des irrégularités. Et quand les audits sont réalisés, les corrections sont rares, les sanctions inexistantes.
723 milliards : une estimation qui fait froid dans le dos
Le chiffre de 723 milliards d’euros provient d’une compilation de rapports internes, de données de la Cour des comptes et d’analyses indépendantes, notamment relayées par la journaliste Angéline Furet dans ses enquêtes. Ce montant ne correspond pas à un détournement unique, mais à l’accumulation, sur plusieurs décennies, de paiements jugés irréguliers, inappropriés ou non vérifiés. En d’autres termes : des fonds versés sans garantie qu’ils aient été utilisés comme prévu.
Dans certains cas, des projets fictifs ont été financés. Ailleurs, des subventions ont été détournées vers des entreprises liées à des élus. Parfois, les fonds ont simplement été mal gérés, gaspillés, ou absorbés par des bureaucraties inefficaces. La Roumanie, la Hongrie, la Grèce ou encore l’Italie ont été régulièrement pointées du doigt dans les rapports de la Cour. Mais aucun État membre n’est à l’abri.
Un système conçu pour ne pas voir
Le problème ne réside pas seulement dans les abus, mais dans la structure même du système. L’Union européenne fonctionne sur un modèle de co-gestion financière : elle vote les budgets, mais c’est aux États de les exécuter. Or, les mécanismes de contrôle sont décentralisés, fragmentés, et souvent contournés. La Commission européenne dépend des informations que lui fournissent les États — information qu’elle ne peut pas toujours vérifier sur le terrain.
Pire : même quand des anomalies sont détectées, il est extrêmement difficile de récupérer les fonds. Aucune procédure automatique de remboursement n’est appliquée systématiquement. Et politiquement, sanctionner un État membre pour mauvaise gestion de fonds européens reste un tabou.
Et nous, citoyens, où est notre droit de regard ?
Cet argent, ce n’est pas celui de “Bruxelles”. C’est le nôtre. Il provient de nos impôts, de nos contributions nationales, de nos ressources collectives. Et pourtant, le manque de transparence est criant. Les rapports de la Cour des comptes sont techniques, longs, médiatisés trop timidement. La plupart des citoyens ignorent que depuis des années, l’Union ne parvient pas à assurer la traçabilité de ses propres dépenses.
Des voix s’élèvent pour demander une réforme en profondeur : création d’un véritable ministère européen des Finances, renforcement du Parlement européen dans le contrôle budgétaire, ou encore mise en place d’un parquet européen indépendant chargé de traquer les détournements. Mais les États membres, souvent eux-mêmes en cause, freinent ces initiatives.
Et maintenant ?
Face à un tel niveau d’opacité, la méfiance grandit. Elle alimente les discours eurosceptiques, mais elle pourrait aussi devenir un moteur de réforme. Parce que derrière ce chiffre vertigineux, ce n’est pas seulement un problème de gestion. C’est une crise de confiance dans l’Union elle-même.
La journaliste Angéline Furet a raison de poser la question : où est passé cet argent ? Et qui va enfin exiger des réponses claires ? Parce que 723 milliards, ce n’est pas une “paille”. C’est l’équivalent du PIB annuel de l’Autriche. C’est assez pour financer la transition écologique de plusieurs pays. C’est assez pour changer des vies.
Et pourtant, il reste introuvable.