Canicule : François Bayrou recommande une astuce maison simple pour se rafraîchir — et les Français réagissent
Alors que la France entre dans une nouvelle période de canicule, avec des températures pouvant atteindre 40 °C dans plusieurs régions, François Bayrou, ministre de la Transition écologique, a partagé une recommandation simple et peu coûteuse lors d’une réunion en cellule de crise : placer des sachets de glaçons devant un ventilateur pour rafraîchir l’air intérieur. Une astuce basique, transmise de génération en génération, mais qui a relancé un débat national. Est-ce un conseil malin, accessible à tous, ou le signe d’un manque de solutions structurelles face à l’urgence climatique ? Derrière cette suggestion anodine se joue une question cruciale : comment protéger les plus vulnérables quand la chaleur devient meurtrière ?
L’astuce expliquée : quand la physique sert le confort
Le principe est simple : un ventilateur ne refroidit pas l’air, il le déplace. Mais en plaçant un élément froid — comme des glaçons dans un récipient ou un sachet plastique — sur son passage, l’air soufflé est temporairement refroidi par conduction thermique.
Ce système, proche du fonctionnement d’un climatiseur évaporatif, peut faire baisser la température ressentie de plusieurs degrés, surtout dans un espace clos et peu humide.
Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), cette méthode, bien que limitée, est particulièrement utile dans les logements sans climatisation, souvent occupés par des personnes âgées ou en situation de précarité énergétique.
La cocaine est livré en tonneau d’1 tonne au conseil des ministres? pic.twitter.com/jd5KoxV0lT
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) August 8, 2025
Une réaction immédiate sur les réseaux sociaux
La déclaration de François Bayrou a été relayée massivement sur X (anciennement Twitter), TikTok et Facebook. Les réactions sont partagées.
D’un côté, des milliers d’internautes saluent un conseil pratique, écologique et immédiat : « Enfin un élu qui parle comme tout le monde », écrit un utilisateur. « Ma grand-mère faisait ça dans les années 80, et ça marche », ajoute un autre.
De l’autre, certains ironisent : « Prochaine mesure du gouvernement : dormir nu pour économiser l’électricité ? »
Mais au-delà de l’humour, une critique sérieuse émerge : faut-il qu’un ministre donne des recettes de cuisine pour faire face à une crise climatique ? Pour certains, cette recommandation symbolise un recul des politiques publiques face à l’urgence environnementale.
Un geste symbolique dans un contexte d’urgence sanitaire
La canicule n’est plus un épisode isolé. Elle fait désormais partie du quotidien français. En 2022, les vagues de chaleur ont été responsables de près de 11 000 décès supplémentaires, selon Santé Publique France.
Pourtant, la majorité des logements français ne sont pas adaptés à ces extrêmes. Moins de 15 % des ménages disposent d’une climatisation, et de nombreux bâtiments, surtout les HLM et les passoires thermiques, accumulent la chaleur.
Dans ce contexte, des astuces comme celle des glaçons ne sont pas anecdotiques. Elles font partie des mesures de prévention recommandées par les autorités sanitaires. D’autres gestes simples sont également conseillés :
Humidifier un linge et le suspendre devant une fenêtre.
Aérer la nuit, entre 22h et 6h.
Éviter les appareils générateurs de chaleur (four, sèche-linge).
Fermer volets et rideaux dès le matin.
Et après les glaçons ? Vers des solutions durables
Si les conseils low-tech ont leur place, ils ne suffisent pas. Des villes comme Paris, Lyon ou Toulouse ont lancé des plans d’adaptation à la chaleur : création d’îlots de fraîcheur, végétalisation des cours d’école, ouverture de refroidissoirs publics (lieux climatisés accessibles à tous).
Le gouvernement, via le plan National Canicule, encourage ces initiatives. Mais leur financement reste inégal.
François Bayrou a d’ailleurs précisé : « Cette astuce n’est pas une solution à long terme. Elle fait partie d’un ensemble de mesures, de la prévention individuelle à la transformation de nos villes. »
Un retour aux gestes simples, mais pas une fin de non-recevoir
Loin d’être une boutade, la recommandation du ministre s’inscrit dans une stratégie de résilience individuelle face aux aléas climatiques. Elle vise surtout les personnes qui n’ont pas accès à la climatisation ou qui vivent dans des logements mal isolés.
Elle rappelle aussi que, face à l’urgence, parfois, le plus simple est le plus efficace. Et que la transition écologique ne passe pas seulement par les grandes infrastructures, mais aussi par les gestes du quotidien.
