Médecins déchus : colère montante
Une nouvelle journée de mobilisation est programmée pour le 26 avril. Les médecins déclarés « déchus » par l’Ordre des médecins se rebellent contre ce qu’ils qualifient de « répression institutionnelle ». Leur combat interpelle le monde médical tout entier.
Qui sont ces médecins « déchus » ?
Ces praticiens ont été sanctionnés par l’Ordre des médecins après avoir signé un communiqué critiquant la réforme de l’Internat. Selon eux, cette sanction est disproportionnée et vise à faire taire une légitime contestation. Le terme « déchu » signifie qu’ils perdent temporairement leur droit d’exercer.
Cette procédure, rarement appliquée, crée un précédent inquiétant dans le milieu médical. Les syndicats dénoncent une atteinte à la liberté d’expression des professionnels de santé.
Les motifs de leur colère
Le point de départ du conflit remonte à la réforme de l’Internat qui a profondément modifié les conditions d’accès à la spécialisation. Les médecins concernés estiment que cette réforme favorise les étudiants issus de milieux aisés et crée des inégalités criantes.
Leur communiqué initial dénonçait également les conditions de travail dégradées, la pénurie de personnel et la pression exercée sur les jeunes médecins. Ces critiques, loin d’être marginales, trouvent un écho important auprès de nombreux confrères.
Impact sur les patients
La mobilisation risque d’avoir des conséquences directes sur les soins. Dans plusieurs régions, des consultations ont déjà été annulées. Les urgences, déjà sous pression, pourraient être davantage affectées.
Les associations de patients appellent à la prudence et demandent des solutions de repli pour assurer une continuité des soins. Le ministère de la Santé suit la situation de près, sans toutefois annoncer de concessions.
Quelle réponse de l’Ordre ?
L’Ordre des médecins maintient sa position, affirmant que les sanctions visent à préserver la dignité de la profession. Selon ses représentants, les signataires du communiqué ont outrepassé les limites de la déontologie médicale.
Cette rigidité suscite des réactions dans tout le corps médical. De nombreux médecins expriment publiquement leur solidarité avec les confrères sanctionnés, qualifiant cette affaire de « symbole d’un système en crise ».
Perspectives et mobilisations à venir
La journée du 26 avril promet d’être marquée par des rassemblements dans plusieurs grandes villes. Les organisateurs espèrent mobiliser plusieurs milliers de personnes. Des manifestations sont prévues à Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux.
Cette mobilisation intervient dans un contexte plus large de tensions dans le secteur de la santé. Elle pourrait influencer les débats politiques à venir, notamment sur la réforme de l’hôpital et les conditions de travail des personnels.