Explosion chez les Républicains : Barnier et Dati s’affrontent violemment à Paris
Les Républicains sont au bord du gouffre. Deux figures majeures du parti s’opposent dans une bataille sans merci. Leur objectif ? Remporter la législative partielle dans l’une des circonscriptions les plus prestigieuses de Paris. Une guerre d’ambition qui pourrait coûter cher à la droite.
La CNI face à un casse-tête diplomatique
Ce lundi 28 juillet, la commission nationale d’investiture doit trancher. Une décision cruciale pour l’avenir des Républicains dans la capitale. Deux noms s’opposent : Michel Barnier, l’ancien Premier ministre, et Rachida Dati, ministre de la Culture.
Barnier s’est déclaré officiellement le 15 juillet. Une semaine seulement après l’inéligibilité du macroniste Jean Laussucq. Une opportunité en or pour les Républicains. Mais Dati ne compte pas se laisser voler la vedette. La ministre menace de se présenter contre le savoyard.
Bruno Retailleau tente de sauver les meubles. Une réunion a eu lieu dimanche soir entre les deux rivaux. L’objectif : éviter une nouvelle scission qui a tant nui au parti. Mais les ambitions personnelles risquent de tout emporter.
Une guerre d’ambitions à hauts risques
Derrière cette querelle se cachent deux ambitions majeures. Barnier vise la législative partielle. Dati rêve de conquérir l’Hôtel de Ville. Annie Genevard, proche de Retailleau, affirme dans le JDD que « les deux ambitions sont compatibles ». Une affirmation que beaucoup jugent optimiste.
Le climat est électrique. Dati, exclue des Républicains en 2024 après avoir rejoint le gouvernement d’Attal, a récupéré sa carte LR. Pendant la campagne présidentielle interne, elle soutenait Laurent Wauquiez contre Barnier. La rancœur couve toujours.
Jean-François Copé tire la sonnette d’alarme : « il faut trancher le sujet au plus vite ». Le message est clair : une division interne pourrait être fatale. Surtout dans une circonscription aussi symbolique.
La gauche qui guette l’occasion
Le timing est particulièrement mauvais. Cette querelle éclate à huit mois des municipales parisiennes. Des proches de Dati redoutent que Barnier n’ait lui aussi des vues sur la mairie. L’intéressé dément, mais les soupçons persistent.
La gauche observe la scène avec gourmandise. L’an dernier, elle avait créé la surprise en accédant au second tour dans cette même circonscription. Un bastion traditionnellement tenu par la droite qui vacille.
Les socialistes doivent bientôt désigner leur candidat. Mais le Rassemblement national ne compte pas se tenir à l’écart. Thierry Mariani a déjà annoncé sa candidature. Il présente cette circonscription comme « the place to be », couvrant les quartiers huppés du 5e, 6e et 7e arrondissements.
Au sein de la majorité, l’inquiétude grandit. Gabriel Attal a regretté que LR ne se soit pas coordonné avec Renaissance. Les divisions au sein de la coalition gouvernementale s’accentuent. Barnier, qui ambitionne la présidence du groupe des députés, inquiète certains cadres du parti.
Cette guerre fratricide pourrait bien coûter cher aux Républicains. Alors que les électeurs attendent des solutions concrètes, les dirigeants s’entre-déchirent. Un spectacle qui ne manquera pas de faire sourire leurs adversaires.